Indienne de Calcutta, Deepa Rémy vit en France ou elle s’est faite, depuis plus de vingt ans, l’infatigable ambassadrice de la musique de l’Inde du nord. Formée à la musique hindoustani auprès de la chanteuse Lakshmi Shankar, elle accompagne au tampura de nombreux artistes lors des concerts dans toute l’Europe. Elle était sur scène lors du concert du grand sitariste Ustad Vilayat Khan. Elle est la fondatrice et la présidente de l’association Samhati qui invite des musiciens indiens en France pour faire découvrir leur musique et travaille régulièrement en collaboration avec des lieux prestigieux de la capitale comme le Musée Guimet, le Théâtre de la Ville, Radio France, l’ambassade de l’Inde, la maison de l’Inde ainsi qu’avec de nombreuses villes de France et d’outre-mer. L‘association a également organisé des nuits de ragas au cinéma l’Arlequin et au Théâtre de Fécamp avec la chanteuse Lakshmi Shankar, les musiciens Indrajit Banerjee et Gouri Shankar (Théâtre de la ville et Radio France), musiciens et la danseuse Durga Arya. D’illustres musiciens et chanteurs ont donné des concerts dans le cadre de l’association: la chanteuse Parveen Sultana, le grand maître de la flûte, Hariprasad Chaurasia, le violoniste L. Subramaniam et le vocaliste Ajoy Chakraborty. Dans la tradition indienne du salon de musique, Deepa Rémy et son association donnent aussi fréquemment des concerts en appartement.
Alors qu’il ne parle pas encore la langue maternelle, Shashank Subramanium débute son initiation à la musique classique de l’Inde du Sud. Il est alors âgé d’à peine neuf mois. Sur les conseils du maître de flûte T.R. Mahalingam, il est placé sous la tutelle de vieux musiciens - à commencer par Palghat K.V. Narayana Swamy – déterminés à lui enseigner le chant. A l’occasion de son sixième anniversaire, le garçon s’empare de la flûte de son père et joue spontanément, laissant son entourage stupéfait. Shashank vient d’entrer dans le monde de la flûte. En septembre 1990, à 11 ans, il donne son premier concert solo en Australie, à Adélaïde. Quelques mois plus tard, il monte sur la scène de la très prestigieuse Music Academy et s’impose ainsi comme le plus jeune musicien du siècle à être accueilli au festival de Madras… Depuis, il parcoure le monde et figure parmi les artistes les artistes tamouls les plus renommés, en Inde comme à l’étranger. Le palmarès des salles de concerts dans lesquels il a officié est particulièrement impressionnant : le palais présidentiel de Delhi, la National Academy of Sciences à Washington D.C., l’UNESCO, le Dover Lane Festival de Calcutta ou bien encore le Théâtre de la Ville à Paris, où il a figuré aux côtés de Zakir Hussain… De la Malaisie au Danemark, son intuition géniale oblige les auditeurs à retenir leur souffle. Virtuose, les doigtés de Shashank lui permettent de fusionner les différentes fréquences produites avec la note tonique (adhara shadja), générant ainsi des basses profondes comme des sons aigus. Cette contribution technique dans le jeu musical lui confère une position enviable auprès des amoureux de musique. Ses concerts révèlent une très large diversité d’expression musicale : Shashank Subramanium est capable d’incliner à la contemplation et, dans l’instant qui suit, de nous faire basculer dans la jubilation de la jeunesse en mobilisant une surprenante virtuosité. Le jeune homme prolonge aujourd’hui son talent dans l’apprentissage du chant Hindustani auprès du légendaire Pt. Jasraj.
Site Internet de Shashank
www.shashank.org
Shashank est représenté en France par :
Triveni
8 rue Marcel Pagnol - 95110 Sannois
Tél. 01 34 15 64 33
Le terme Bâul vient d'un mot sanskrit, vatula, qui signifie "celui qui est étourdi par le vent". Chanteurs-musiciens, les Bâuls colportent à travers leur pays, le Bengale ou le Bangladesh, des chants d'amour divin. Marginaux au sein de la société rurale, ils ont rejeté les systèmes sociaux, ne possèdent rien et mendient chaque jour du riz, en chantant dans les rues. À travers leur musique simple et sauvage, ces bardes itinérants offrent leur joie et leur liberté pour réveiller "l'homme de cœur" en chacun de nous.
Représenté en France par
Accords Croisés
23 rue des Fontaines du Temple - 75003 Paris
Contact Saïd Assadi (directeur)
Tél 01 47 53 68 68
Fax 01 47 53 68 69
Email info@accords-croises.com
Internet accords-croises.com
La voix de Sudha est de l’or, capable de captiver les auditeurs aux quatre coins du monde. Il y a quelques mystères enchanteurs derrière son sourire enfantin. Son goût profond pour la tradition et pour les temps mystiques force au respect et fait jaillir l’émotion. Dès son plus jeune âge, Sudha entreprend son exploration du monde musical sous la tutelle de sa mère, Smt Choodamani. Il incombe ensuite à Vidwan Sri. B.V. Lakshman d’accompagner l’apprentissage de la jeune femme, qui bizarrement souhaite devenir doctoresse. Alors qu’elle excelle tant dans l’art que dans la médecine, Sudha remporte en 1977 une bourse d’études déterminante pour sa carrière : l’opportunité lui est offerte de rejoindre l’enseignement de maître à disciple du Dr M.L. Vasanthakumari, doyenne reconnue comme un véritable génie musical. La décision est irréversible : s’ouvre alors une décennie de formation intensive au style carnatique. "La musique figurait parmi les petites choses qu’elle m’enseignait ; pour le reste, elle m’apprenait comment vivre pleinement…" Sudha, avec une pointe de nostalgie, se souvient de la générosité de son guru, qui lui permit de se hisser parmi les grandes voix de l’Inde du Sud. En 1990, lorsque MLV disparaît, Sudha est aussitôt considérée comme sa dauphine (vaarisu). Bien que la musique soit au coeur de son existence, elle ne peut s’empêcher de relever d’autres défis : diplômée en économie à l’Université de Ethiraj (université réservée aux femmes à côté de Madras), elle obtient le prix de l’étudiante modèle trois années de suite. Quelques années plus tard, Sudha se taille un poste à sa mesure au Carnatic School of singing, grâce à sa voix stupéfiante. Elle compte désormais parmi les stars du Prasar Bharati (société de radio-diffusion de l’Inde), prend part aux événements de la célèbre All India Radio et enregistre auprès des grandes maisons de disques. En 1999, en vue de rendre accessible à tous la joie de vivre offerte par la musique, elle établit sa propre fondation humanitaire, Samudhaaya Foundation. En 2000, elle participait aux célébrations du cinquantième anniversaire de la démocratie indienne à Delhi. Sa voix cristalline, quasi divine, repousse les frontières culturelles et appelle les collaborations. A titre d’illustration, elle a récemment contribué au projet Le rythme de la parole, à l’Abbaye de Royaumont, réunissant entre autre Keyvan Chemirami et Ali Reza Ghorbani. Son interprétation authentique des krithis, son élaboration raffinée des ragas, l’élan de sa respiration à travers les Kalpana swaras, sa maîtrise des octaves et sa présence confiante sur scène, lui confèrent un aura unique parmi les représentants de la musique Carnatique.
Site internet de Sudha Ragunathi
sudharagunathan.com
Représentant de Sudha Ragunathan en France
Accords Croisés
23 rue des Fontaines du Temple - 75003 Paris
Contact Saïd Assadi (directeur)
Tél 01 47 53 68 68
Fax 01 47 53 68 69
Email info@accords-croises.com
Internet accords-croises.com
les maîtres manghaniyars et langas du chant et de la musique du Rajasthan
Les Musiciens et poètes du Rajasthan portent en eux l'une des traditions les plus brillantes du continent indien. Princiers, charmeurs, insolents de beauté et de virtuosité, ces musiciens du désert ont la majesté de leur environnement : le Rajasthan (mot sanskrit signifiant le Pays des princes). Sous la férule des anciens guerriers Rajpûts, une multitude d'artistes arpentaient autrefois le pays. Leur terrain de prédilection s'étendait de Jaisalmer, la cité aux portes du désert, jusqu'à Udaipur, la ville dont les eaux des deux lacs sont encore nimbées de l'aura du Maharana, ce roi-soleil chassé de la forteresse de Chittorgah au XVIIe siècle par Akbar le conquérant musulman. Aujourd'hui encore, en parfaite osmose avec le kamanchiya (la vièle des Manghaniyars) ou le sarangui (la vièle des Langas), des voix s'élèvent sinueuses et torrides, elles ont la clarté des pierres précieuses et la rudesse des roches du désert. La voix d'Anwar Khan Manghaniyar, l'un des chanteurs les plus prometteurs de sa génération (âgé d’environ 40 ans, il vit dans le village de Baeyea à la frontière indo-pakistanaise) serpente entre tradition savante et populaire. Qu'il chante un bhajan, un chant dévotionnel à Krishna à travers l'épopée de Mira Baï la jeune princesse qui donna sa vie à l' incarnation de Vishnou, qu'il évoque les fiers Banjaras, les nomades commercants de l'Inde, qu'il interprète un chota git (chant court et populaire) comme le fameux Sat Bhayan Ki Ek Behanadly (Sept frères et une sœur, ce chant de femme et de séparation rendu célèbre par le film Latcho Drom qui retrace l'épopée musicale tsigane), Anwar Khan transporte sa voix des profondeurs de la terre vers des cieux de pleine lune. L'intensité de son chant est renforcé par le duo rythmique le plus innovateur du Rajasthan: Gazi khan Barna au karthâl (deux plaquettes de bois tenues librement dans la main) et Feiruz Khan Manghaniyar au dholak. Des anciens palais à l'actuel désert du Thar, la caste des musiciens professionnels Manghaniyars a maintenu les vestiges d'un art chevaleresque, religieux et gestuel. Selon un schéma hiératique médiéval, les Manghaniyars servent leurs Jajmans, les castes supérieures qui entretiennent ces musiciens. Plus citadins de nos jours, leurs voisins des villages proches de Jaipur et Jodhpur, les Langas, s'adressent, eux, uniquement à une audience musulmane. La voix de Bundhu Khan Langa dont se rappelle le public du Chimères de Zingaro, a le timbre cristallin et l'envolée lyrique de nos divas. Elle façonne avec une grande puissance émotionnelle un doha (nom que l'on donne à l'introduction chantée, l'équivalent du mawwal dans la musique arabe)
Divana est représenté en France par
Zalman Arts Production
37 rue de Coulmiers - 44000 Nantes
Contact Alain Weber (directeur)
Tél/Fax 02 51 12 44 82
Email
prod@zamanproduction.com
Internet zamanproduction.com
Seule la transmission filiale ou par maître garde la tradition. Amjad Ali Khan bénéficie des deux formes d’enseignement, étant à la fois disciple et fils de Hafiz Ali Khan (qui avait soixante ans à la naissance d'Amjad), lui-même descendant de six générations de musiciens inventeurs du sarod. Incarnant les routes de la soie, cet instrument est originaire d'Afghanistan et dérive du rabab. Dépourvu de fret, il possède deux caisses de résonance situées de part et d'autre du manche dont la touche est métallique. Il peut avoir entre 19 et 25 cordes. Quatre d'entre elles sont utilisées pour la mélodie. Deux ou trois cordes servent pour le rythme. La corde utilisée pour le bourdon est appelée chikari. Les autres sont des cordes sympathiques. Les cordes sont pincées avec un plectre en noix de coco.
Amjad est né en 1945 à Gwalior, ville située dans le Madhya Pradesh au centre de l'Inde, à quelques heures de route de Agra. Dés l'âge de 6 ans il donne son premier concert en qualité de soliste. De son appartenance aux Bangash, il ne tire nul orgueil, simplement un devoir de perpétuer une tradition vivante. Au-delà de son école, ce sont plus de 80 disques qui marquent son empreinte sur la musique indienne. Ses deux fils, Amaan and Ayaan Ali Bangash, jouent du sarod et l'accompagnent parfois sur scène. L'homme est aussi lumineux que sa musique. Le son méditatif, un peu plus sombre que le sitar, car chaque note semble arrachée au silence, est une suite de draperie sonore, de stalactites de temps replié. Dans les passages lents, la musique vibre et résonne en sympathie avec l'univers. L'auditeur devient lui aussi une corde résonnante. Les longues descentes de notes se tordent sur l'invisible. Il semble que parfois les cordes sonnent à vide, fouettent le corps de l'instrument. Quand commencent les mouvements vifs, poussés alors par le tonnerre lointain et bienfaisant du tabla, les doigts d'Amjad Ali Khan déclenchent une grêle de gouttes sonores. Le tourbillonnement autour de quelques notes pivots va chercher derrière les nuages. Il ne fait aucune concession et se contente de tresser un chatoiement de couleurs par son instrument dit l'instrument aux mille couleurs.
Non seulement il fait revivre les ragas anciens, mais il ouvre également le champ des possibles, restant ainsi fidèle à l'esprit profond de cette musique, tissée d'improvisations et de recréations. "There is no essential difference between classical and popular music. Music is music. I want to communicate with the listener who finds Indian classical music remote." (Il n'y a pas de différence fondamentale entre la musique classique et la musique populaire. La musique est la musique. Je veux communiquer avec les auditeurs qui trouvent la musique classique indienne trop éloignée de leurs préoccupations). Ainsi, Amjad refuse le purisme de nombreux artistes indiens pour lesquels la musique classique est l'apanage des esthètes. La musique est peut-être affaire de lignage, mais le maître s'efforce d'élargir le cercle des publics. On le dit sorti du système de castes, refusant de rester enfermé dans un art de cour, pour quelques salons de musique secrets et hors du temps. Il joue dans de nombreux festivals de musiques et collabore avec de grands orchestres symphoniques, en fin connaisseur de la musique classique occidentale. Le chant de son sarod s'élève aussi pour les enfants et les causes militantes. Le documentaire Les cordes de la liberté lui consacre un portrait. Amjad appartient à son temps, écoute MTV et reste curieux de tout… Grâce à son immense talent, un art de cour millénaire nous est donné presque en secret, comme une initiation à la beauté.
Site internet http://www.sarod.com
Représenté en France par :
Teental - Wakhevich & Co
42 rue de la Servette - 1202 Genève
Suisse
Contact Igor Wakhevitch (directeur)
Tél et Fax 00 41 227 33 19 61
Mobile (Suisse) 00 41 797 51 24 74
Mobile (Inde) 00 91 99 44 20 88 55
Email igor@teentaal.org
Internet teentaal.org