Jasser Haj Youssef est né en Tunisie en 1980. Depuis l’âge de 14 ans, il partage la scène avec les plus grands artistes de son pays natal : Choubeila Rached (1933-2008), Salah El Mehdi (1925- ), Safia Chamia (1932-2004) et l’Orchestre Symphonique de Tunis.
Sa parfaite maîtrise du répertoire arabe classique et traditionnel ainsi que ses connaissances en musicologie font de lui l’un des plus brillants représentants de la nouvelle génération de musiciens arabes.
Son style se révèle donc d’un éclectisme salutaire (il joue aussi bien avec Barbara Hendricks qu’avec Youssou N’Dour, Soeur Marie Keyrouz, Cheikha Rimit ou Bratsch). L’influence du jazz se révèle notamment dans son travail sur l’improvisation, toujours très inspiré (il collabore avec Didier Lockwood, Dhafer Youssef, Mokhtar Samba, Khalil Chahine…). Quant à celle de la musique ancienne, elle se perçoit en particulier à travers l’emploi d’un instrument : la viole d’amour. Utilisé entre autres par Bach et Vivaldi, cet instrument à cordes sympathiques a été abandonné au cours des siècles. Jasser Haj Youssef redonne vie à cet instrument en l’employant dans des mélodies orientales. Un emploi étonnant mais très efficace.
Titulaire du certificat d’Aptitude des Musiques Traditionnelles (C.A.) et chercheur universitaire (ses recherches en Doctorat à l’Université Paris VIII portent sur les similitudes de l’improvisation dans le jazz et les musiques traditionnelles arabes), Jasser donne régulièrement des masters class et des conférences dans de nombreux pays.