Icône d'une époque le grand maitre du sitar, Ravi Shankar est décédé à l'âge de 92 ans à San Diego (Californie). Père de la chanteuse Norah Jones et de la sitariste Anoushka Shankar, celui qui avait su avec une exquise simplicité transmettre au monde un art séculaire, laisse une empreinte indélébile sur plusieurs générations de grands musiciens dont John Coltrane, George Harrison, Jean-Pierre Rampal et bien d'autres. Paris lui rend hommage par la voix de la ministre de la Culture et de la communication Aurélie Filippetti et de son maire Bertrand Delanoé à qui nous nous joignons avec tristesse...
Hommage d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, à Ravi Shankar
Ravi Shankar a quitté ce monde qu'il avait enchanté des sons magiques de son sitar. C'est un jour de grande tristesse pour son Inde natale qui voyait en lui un véritable trésor national, pour la Californie où il vivait, et pour tous les amoureux de sa musique. Il était l'une des cordes vibrantes des liens artistiques très forts entre la France et l'Inde.
Il avait popularisé cet art millénaire, fleuron de l'héritage culturel de l'Inde, qui avait essaimé son esprit de tolérance et de douceur à travers le monde. Au delà des Beatles et des Rolling Stones, de nombreux artistes en France et en Europe ont puisé leur inspiration à son contact. Il laisse l'exemple d'un artiste profondément humaniste, toujours prêt à entendre la voix des plus démunis. Nul n'oubliera son concert pour le Bangladesh en 1971 avec George Harrison, son ancien élève.
Mes pensées vont à sa famille, et à ses filles, Norah Jones et Anoushka Shankar, remarquables artistes également, à qui il a laissé le plus beau des héritages.
Communiqué de Bertrand Delanoé - Maire de Paris
J’apprends avec émotion le décès du maître indien du sitar Ravi Shankar.
Musicien exceptionnel, homme d’une sagesse à la fois profonde et joyeuse, il a envoûté des générations de citoyens à travers le monde et influencé les plus grands artistes, des Beatles à John Coltrane. Paris, ville de son adolescence, a été l’un de ses ports d’attache. Du Théâtre des Champs Elysées à Pleyel, les salles parisiennes ont plusieurs fois vibré aux sons infiniment riches de sa musique, à la fois unique et universelle. Son talent d’innovation permanente, sa liberté, son amour de la transmission, ont fait de lui une légende qui restera vivante.
Au nom de Paris et en mon nom personnel, j’adresse toutes mes condoléances à ses proches et au peuple indien qui perd l’un de ses plus emblématiques ambassadeurs artistiques.