Grand admirateur du Taj Mahal, j'ai commencé ma quête des ouvrages qui m'en donneraient plus de détail et mon intérêt c'est tout naturellement porté vers Le Songe du Taj Mahal qui met en scène, façon péplum made in Bombay, les différents protagonistes qui conduiront à sa construction...
Il n'est pas dans mes habitudes de lire des romans car je trouve souvent fatiguant de devoir avaler des tonnes de mots pour profiter de quelques idées amusantes ou novatrices qui auraient pu, selon moi, tenir en deux pages. Dans le cas des romans historiques c'est encore pire ! Je suis perpétuellement assailli par l'impression qu'entre fiction et base historique, l'auteur s'offre toutes les libertés et qu'il n'en reste, à son terme, qu'une somme non quantifiable d'informations crédibles. Après réflexion, je me dis que c'est une forme de distraction et qu'il ne faut pas y chercher là une source fiable d'informations mais cette idée se heurte au fait que l'auteur mette en avant sa qualité de spécialiste dans l'argumentaire qui sert généralement à promouvoir l'ouvrage. On en revient donc à l'éternel débat de la vulgarisation de livres faciles et attrayants contre l'aridité de livres trop techniques qui finissent par rebuter plus qu'ils n'intéressent.
L'ouvrage Songe du Taj Mahal fait partie de cette première catégorie. Il nous compte l'histoire du Joaillier Augustin Herriart de Bordeaux, parti faire fortune en Inde et qui aurait participé, d'une manière ou d'une autre, à la construction du Taj Mahal. Si le livre est bien écrit et le style clair et sobre, j'avoue que de nombreuses invraisemblances m'ont choqué. L'histoire abracadabrantesque (ah enfin je l'ai placé celui là) du magicien indien et de sa rencontre avec le héro m'ont fait douter du reste de l'histoire et des détails historiques associés. Mais bien sûr me direz-vous, c'est un roman et à ce titre il rempli son rôle : Sexe, amour, intrigue, vilains bandits, tout y est jusqu'à cette fin accélérée et comme pour mieux préparer un lecteur dubitatif à l'idée qu'un tome à venir qui pourrait s'appeler Le Taj Mahal au clair de lune pourrait calmer cette soif d'un dénouement heureux qui le laisse si souvent béat alors que la plage se vide et la mer semble soudainement si belle et si humide des larmes qu'il a versé ! C'est donc sur un goût d'inachevé que l'on repose ce pavé en se demandant où était ce fameux Taj Mahal qui occupait tout de même huit lettres sur les quinze d'un titre à accrocher au Panthéon du texte appeal.
Mais ce n'était qu'un songe voir un fantasme : Ce petit joaillier inconséquent qui range une pièce de grande valeur dans un coffre sous le parquet ciré et se la fait voler par un camelot qu'il ne connaissait, ni d'Adam ni d'Eve (à quelques lieux du royaume de Camelot j'avoue que cela tombe bien). Il se retrouve, quelques années plus tard, entourée de naïades épilées prêtes à tout pour assouvir ses moindres fantasmes au royaume de l'opulence dans lequel il nage comme un poisson dans l'eau ; Ce n'est plus du roman, c'est du conte de fées !
Donc le Songe du Taj Mahal me laisse effectivement songeur et ça vous l'avez bien compris. L'histoire est romanesque avec des personnages d'une complexité limitée et une intrigue digne de Bollywood (comment parler d'une histoire à dormir en courant sans sortir ce mot là ?). Il a le mérite d'essayer de nous initier au faste des grands Moghols en nous faisant sentir ce que pouvait être l'Inde du 17ème siècle. Il fera la joie et le bonheur de tout ceux qui aiment les lectures faciles (typo 12 + bon glossaire) et distrayantes ou qui cherche un bon plan pour la plage… Bonnes vacances !
Titire : Le songe du Taj Mahal
Auteur : Christian Petit
Éditeur : Fayard
Date de sortie : 20 Avril 2005
Pagination : 404 pages
Formats (cm) : 16 x 3 x 24
ISBN : 2213624488
Tarif : 18 € (17.10 € & livraison gratuite chez notre partenaire)
Pour en savoir plus
Special Taj Mahal (avec bibliographie)
Galerie photos sur le Taj Mahal