Sougata Roy Chowdhury compte parmi les plus admirables musiciens de sa génération, tant sa douceur de jeu est saisissante. En octobre 2011 2010, il s’est ainsi vu sélectionné par le Saptak Music Festival d’Ahmedabad comme l’un des dix meilleurs jeunes artistes de la décennie. Né dans une famille d’artistes bengalis, Sougata grandit dans la petite cité de Shantiniketan, fondée par le poète Rabindranath Tagore. Il débute le luth sarod à l’âge de dix ans auprès d’Ustad Dyanesh Khan, fils de l’illustre Ali Akbar Khan, puis après la disparition de son maître, auprès du non moins célèbre Ustad Aashish Khan, second fils de ce dernier. Il développe enfin les subtilités de son art sous la direction de Santosh Banerjee, joueur de sitar et de surbahar. Entre 2000 et 2002, il reçoit une bourse de musique classique hindoustanie instrumentale du Département de la Culture du Gouvernement indien. La même année, il est primé par The Pandit Ravi Kichlu Foundation Golden Talent Contest. En 2006, la All India Radio le classe parmi les meilleurs artistes de la scène contemporaine.
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"L’agilité d’araignée de ses doigts module alors, avec de précises palpitations, le faisceau des résonances ; il laisse mourir le son, tout en le sculptant encore jusqu’à sa mort, jusqu’au silence. Et, croit-on, il continue à sculpter le silence. A ce moment, la musique devient presque visible autour du musicien ; ses doigts semblent manier des veines lumineuses et silencieuses."
René Daumal, Sur la musique hindoue
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