Le Musée Grévin
Une idée inédite pour plus
d’un siècle de divertissement
À la fin du 19ème siècle, Arthur Meyer, journaliste et fondateur du célèbre quotidien Le Gaulois, a l’idée de présenter à ses contemporains les personnalités qui font la une de son journal, en trois dimensions cette fois. A une époque où la photographie n’est pas encore utilisée par la presse, il imagine la création d’un lieu où le public pourrait enfin “mettre un visage” sur les personnalités qui font l’actualité.
Alfred Grévin, dessinateur, sculpteur et créateur de costumes de théâtre. |
Pour mener à bien ce projet original, il fait appel à Alfred Grévin. À la fois dessinateur humoristique, créateur de costumes de théâtre et sculpteur, ce dernier s’investit totalement dans le projet, jusqu’à lui donner son nom. Lorsque Grévin ouvre ses portes le 5 juin 1882, le succès est immédiat ! En 1883, Gabriel Thomas, un grand financier à l’origine de la société d’Exploitation de la Tour Eiffel et du théâtre des Champs Elysées, assure à Grévin une structure économique lui permettant de se développer rapidement. Il enrichit ainsi le site de nouveaux décors qui constituent aujourd’hui un précieux patrimoine, tels que le Théâtre Grévin classé à l’Inventaire des Monuments Historiques ou encore le Palais des Mirages datant de l’Exposition Universelle de 1900. Entrée du musée vers 1885
Plus d’un siècle après et fidèle à l’esprit de ses trois pères fondateurs, ce lieu unique en son genre offre toujours au public l’incroyable opportunité de “toucher des yeux” les célébrités qui font l’actualité.
Quelques repères…
• 5 juin 1882 : Grévin ouvre ses portes…
c’est parti pour plus d’un siècle de succès et l’Histoire continue !
• 1892 : projection du premier dessin animé du monde “Pauvre Pierrot” grâce
à l’invention d’Emile Reynaud : le théâtre optique
• 1900 et 1907 : Grévin s’enrichit de nouveaux décors : le théâtre à l’italienne et le Palais des Mirages
• Mai 1999 : Grévin entre dans le Groupe Grévin & Cie, à la suite d’une OPE
• Janvier 2001 : l’Académie Grévin est constituée ; sous la présidence de Bernard Pivot, 11 académiciens désignent l’heureux(se) élu(e) à partir d’une sélection proposée par Grévin
• Juin 2001 : entièrement rénové, le site propose un nouveau circuit de visite, moderne et interactif (investissement total : 8 millions d’euros)
• Décembre 2002 : Henri Salvador est le tout premier personnage sonorisé ! Il rit dès qu’un visiteur passe devant lui
• Avril 2003 : Grévin reçoit le Grand Prix du Tourisme 2003, qui récompense le meilleur équipement touristique adapté à l’accueil des personnes handicapées
• Plus de 2000 personnalités de cire se sont succédées depuis l’ouverture. Près de 300 célébrités résident actuellement à Grévin et plusieurs centaines dorment dans des réserves situées près de Paris
Secrets de cire Quelques repères…
De la sculpture au costume, voici dévoilés tous les secrets de réalisation d’un personnage de cire.
• De la sculpture au costume, près de 15 spécialistes sont mobilisés
• 500 000 cheveux naturels (environ 200g) sont implantés par tête
• 130 litres de laque et de gel par an sont nécessaires pour la mise en beauté des 300 cires
• 15kg de plâtre pour une tête et 2kg pour une main
• 100kg de cire par an
• 70 tubes de peinture à l’huile pour le maquillage
Beaucoup d’art dans un monde de cire…
Tout commence par la sculpture ; le sculpteur rencontre la personnalité dont il va modeler le visage et le corps en terre glaise, d’après les photographies et les mesures prises. Puis, vient l’étape du moulage ; élastomère et plâtre enveloppent la sculpture de glaise, puis dans cette empreinte est coulée la cire…
Pour lui donner les couleurs de la vie, le visage est maquillé à la peinture à l’huile ; de vrais cheveux sont implantés presque un à un, puis coiffés et des yeux de verre donnent au regard cette si troublante expression.
Enfin, le vêtement, souvent offert par l’heureux élu, apporte la touche finale à cette ressemblance hyperréaliste. Des recherches méticuleuses sont nécessaires aux costumes historiques pour le choix des tissus, des coupes de l’époque, des bijoux ou parures portés.
Pourquoi des célébrités “croquées” en cire ?
L’art délicat de la cire est remis au goût du jour par Arthur Meyer avec l’ouverture de Grévin à la fin du 19ème siècle. C’est de la cire naturelle d’abeille qui est utilisée, car sa texture se rapproche étonnamment de l’aspect de la peau humaine et conserve sa forme au fil des ans, sans se rétracter ni changer de couleur.
Comment la cire est-elle travaillée ?
Toujours travaillée à Grévin, la cire est un matériau à manipuler avec doigté ; une température de coulage trop élevée risque par exemple de la faire se figer trop vite. Et pourtant, en cas de malfaçon de la tête, rien de plus simple que de la refondre à nouveau jusqu’à l’obtention d’un résultat parfait ! Grévin est une école d’apprentissage unique.
Les cires de Grévin auraient-elles des ancêtres ?
L’emploi de la cire remonte à la nuit des temps ; jadis, dans l’ancienne Egypte et l’Antiquité romaine, on apaisait le peuple éploré en lui présentant l’effigie de cire de son défunt roi. Son expression à jamais préservée, il avait ainsi l’air paisiblement endormi... faisant fi de la disparition de son corps de simple mortel.
Que ressentent les visiteurs ?
La ressemblance est saisissante. Est-ce la personnalité réelle ou alors son double de cire ? Grévin s’enorgueillit d’entretenir la confusion dans ce jeu de trompe-l’oeil… en toute complicité avec les célébrités qui sont venues poser dans ses ateliers. Attiré, hypnotisé, le public s’attarde alors à sonder cette étincelle de vie qui pétille au fond de chaque regard de ces êtres de cire. S’aventurera-t-il à demander un autographe ?
Quelles sont les impressions des célébrités ?
Troublées, les personnalités le sont aussi ; l’attitude, les traits du visage ou la tenue vestimentaire sont à ce point étonnants de vérité qu’à l’occasion de l’inauguration de sa cire, Lorie a déclaré qu’elle était heureuse d’avoir enfin une sœur jumelle. Quant aux petits enfants de Jean Gabin ils ont eu l’impression de retrouver leur grand-père en chair et en os, lorsqu’ils ont approché sa cire en 2001.
Musée Grévin
10 boulevard Montmartre - 75009 Paris
Métro Grands Boulevards
Bus 20.39.48.67.74.85
Tél. 01 47 70 85 05
www.grevin.com
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