Plusieurs dizaines d'artistes de toutes nationalités mais en grande majorité indiennes sont les participants de l'extraordinaire concentation de talents que propose lille3000. De la danse à la littérature en passant par tous les arts plastiques, nous avons réuni le plus grand nombre possible de biographies.
Voici le détail complet :
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INDOMANIA
LE TROISIEME ŒIL
DANSE
JYOTINDRA JAIN
Jyotindra Jain est né en 1943 à Indore (Inde). Il étudie l'anthropologie, l'histoire ancienne à Bombay et Vienne. Il dirige le Crafts Museum à Delhi et est actuellement enseignant à la School of Arts and Aesthetics de l'Université Jawaharial Nehru. Il est également professeur invité à l'université d'Harvard. Il est l'auteur d'un certain nombre d'ouvrages traitant de peinture traditionnelle. Il a reçu une récompense, "The Prince Claus Award", pour l'ensemble de son œuvre et ses activités dans le domaine culturel.
BAMAPADA BANERJEE (1851 - 1932)
A appris la peinture et l'a enseignée à Calcutta. Il fut l'assistant de Karl Becker, peintre allemand qui vivait à Calcutta. Il a reçu un prix lors de l'exposition organisée par la Society for the Promotion of Industrial Art en 1879. Cet artiste a été profondément influencé par la peinture européenne. Tout en étant le contemporain de Ravi Varma, l'un des plus grands artistes indiens de cette époque, Bamapada Banerjee affirma son style et ses œuvres perdurent encore grâce aux nombreuses reproductions dont la plupart furent imprimées en Allemagne.M.V.
DHURANDHAR (1867 - 1944)
Il étudie l'art à Bombay où il remporte un certain nombre de récompenses. Reconnu aujourd'hui pour le travail quasi-documentaire qu'il fit sur la ville de Bombay et ses habitants mais également pour ses peintures présentant la mythologie hindoue. Son œuvre est gigantesque et l'on compte un peu plus de 50 000 pièces à son actif. Un certain nombre de ses œuvres furent massivement reproduites sur les presses de Ravi Varma.
C. KONDIAH RAJU (1898 - 1976)
Il est l'un des peintres les plus renommés, spécialiste des peintures mythologiques. En travaillant à l'école d'Art de Madras, il acquit la technique du portrait et de la perspective. Il gagna sa vie en travaillant pour le théâtre comme scénographe et décorateur. Entre 1920 et 1940, il fit partie d'une compagnie de théâtre où il fut tout à la fois décorateur, acteur et musicien.
RAVI VARMA (1848 - 1906)
Né à Kilimanoor, l'actuel Kerala. Il étudia le sanskrit, ce qui l'a conduit à produire une œuvre spécialisée dans la peinture de sujets religieux et mythologiques. Il fréquenta un artiste européen, Theodore Johnson, spécialiste du portrait. Il commença par le copier puis se spécialisa dans la peinture à l'huile. Il reçut de nombreuses récompenses de la part de l'administration britannique. Il excelle véritablement dans le portrait réaliste et les scènes de mythologie indienne. Ces peintures furent reproduites en Allemagne, puis il fonda lui-même ses propres presses dans la région de Bombay, avec l'aide de techniciens allemands. Le travail de Ravi Varma devint un modèle pour de nombreux artistes, peintres, metteurs en scène ou réalisateurs... Il est considéré aujourd'hui comme le plus grand artiste indien.
ASHIM ALHUWALIA
Ashim Alhuwalia est né en 1972 à Bombay. Il poursuit des études de cinéma à New York au Bard College. En 1999, Ashim crée sa propre société de production, Film Republic, destinée à produire les films de cinéastes indépendants situés en dehors des circuits de distribution classiques de Bollywood.
En 2000 il achève "Thin Air", documentaire qui suit, à Bombay, la destinée de trois magiciens. Ce film a reçu le prix du meilleur film au festival du Film Sud Asiatique. En 2005 est sorti "John and Jane", un documentaire qui s'intéresse aux centres d'appel (les call-centers) indiens.
NAVJOT ALTAF
Navjot Altaf est née en 1949 à Meerut dans le Bihar. Elle est diplômée de la J.J School of Art de Bombay et vit et travaille à Bombay et au Bastar. L'intérêt de Navjot Altaf pour les diverses formes d'art et les faits sociaux lui permet de participer à plusieurs projets collectifs au cours des vingt dernières années. Parmi eux, en 1994, après les émeutes de Bombay, elle a travaillé avec des réalisateurs et une choriste pour "Links destroyed and rediscovered" ; en 1998, elle a créé une installation (sculpture et vidéo), "Modes of parallel practice : ways of world making", avec des artistes indigènes du Bastar, auprès desquels elle s'est depuis engagée pour de nombreux projets. Artiste internationale, elle expose au Japon, en Angleterre, en Allemagne, en Australie...
BABA ANAND
Sandeep Anand, dit Baba Anand, est né à New Delhi en 1961 dans une famille hindoue originaire du Cachemire. Diplômé de l'école nationale de mode de New Delhi (National Institute of Fashion Design), il a d'abord travaillé dans la mode avant de se consacrer exclusivement au développement d'une œuvre plastique qui réunit le collage et la photographie peinte, et qu'il aime appeler un "art-couture". Il revisite les divinités hindoues et bollywoodiennes qu'il décore avec des sequins, du cristal et de la poussière d'argent, jusqu'à les rendre tri-dimensionnelles.
Depuis 2002, il vit entre Delhi, New York et Paris, et expose essentiellement dans ses trois pays de prédilection.
MANISH ARORA
Manish Arora est né en 1972 à Bombay. Il est diplômé du NIFT (National Institute of Fashion Technology) en 1994. Il reçoit rapidement divers prix, notamment celui de meilleur styliste asiatique en 1995. Il devient ensuite l'assistant de Rohit Bal avant de créer sa propre ligne de vêtements. L'esthétique et la tradition de l'Inde sont au cœur de sa création. C'est ce dont témoigne l'usage qu'il fait dans son travail de couleurs vives typiquement indiennes. Manish Arora mélange tradition et modernité pour créer un style décalé emprunt d'humour.
De défilé en défilé il a su imposer son humour, son style pétillant et irrévérencieux aux capitales européennes et asiatiques de la mode et se hisser aux côtés des plus grands stylistes contemporains. Aujourd'hui ses collections sont exposées chez Maria Luisa à Paris aux côtés de celles de Yohji Yamamoto, Helmut Lang, Alexander McQueen Vivien Westwood et John Galliano.
MATHIAS DELPLANQUE
Mathias Delplanque est né à Ouagadougou, Burkina Faso en 1973. Il est musicien, artiste et critique musical. Musicien de formation classique, il est diplômé de l'École Nationale d'Art de Cergy Pontoise et titulaire d'une maîtrise d'esthétique à l'Université de Paris I.
PUSHPAMALA N.
Pushpamala est née à Bangalore en 1956. Elle vit et travaille actuellement à Bangalore, après avoir vécu à Bombay. Elle a étudié la sculpture à la Faculté des Beaux-Arts de Baroda. Dans ses photographies, films, installations, "photos-romans", Pushpamala revisite avec un humour cinglant l'histoire de la photographie (photo de studio) et toute une iconographie indienne (ethnique, coloniale, populaire, cinématographique, religieuse). Elle se met en scène dans chacune de ses œuvres, maquillée, costumée, et joue sur le sujet et l'objet, la photographe et la photographie. Dans ses différentes séries : Bombay Studio, Laksmi Suite, Native Women, Navarasa Suite, elle met l'accent sur les stéréotypes culturels, la question des genres.
Elle est exposée principalement en Inde, mais également dans les musées et galeries de New-York, Londres, Chicago, Berlin.
JULIAN ROSEFELDT
Julian Rosefeldt est né en 1965 à Munich (Allemagne). Architecte de formation, Julian Rosefeldt investit l'art contemporain en cherchant les signes de l'humain dans les détails du quotidien. Après l'exposition "Paris et les Cathédrales inconnues" (1997), il révèle au public la beauté des espaces vides oubliés - entrepôts, combles ou bassins de rétention d'eau - avec son complice photographe Piero Steinle. Il mène une analyse de la construction du réel et d'une "grammaire iconographique" dans les journaux télévisés... Il réalise plusieurs films vidéo et collabore avec le metteur en scène Thomas Ostermeier.
SEBASTIAO SALGADO
Sebastiao Salgado est né en 1944 au Brésil. Il fait des études en sciences économiques à l'Université de Sao Paulo et aux Etats-Unis. En 1971 il termine sa thèse de doctorat en Sciences économiques à l'Université de Paris. En 1973, au cours d'un voyage en Afrique, il emprunte l'appareil photo de sa femme et décide de changer de carrière. Il entre à l'agence Sygma (1974-1975), puis à Gamma (1975- 1979). Il est ensuite élu à la coopérative internationale Magnum Photos dont il reste membre de 1979 à 1994. Touché par le sort des millions de réfugiés, migrants et dépossédés, Sebastiao Salgado les a photographiés dans 41 pays pendant plus de six ans.
STEFANO SAVONA
Stefano Savona est né en 1969 à Palerme, en Sicile. Il a étudié l'archéologie et l'anthropologie, dans différents pays (Soudan, Égypte, Turquie, Italie). Il a également fait des études de cinéma et a réalisé de nombreux documentaires et vidéos, comme "Carnets d'un combattants kurde" (2006) en association avec Arte France, "Imaginaires Portables" (2005), produit par le Centre Georges Pompidou pour l'exposition "D-Day, le design aujourd'hui", et "Une frontière en miroir" (2002) qui a reçu plusieurs prix en Italie.
Avec Franco La Cecla, il a écrit un essai sur les médias et la photographie, "Light from the box". Il vit et travaille aujourd'hui à Paris.
VALAY SHENDE
Valay Shende est né en 1980 à Nagpur, Maharashtra, en Inde. Il vit et travaille à Bombay.
Après avoir obtenu un diplôme d'enseignement en art, il étudie la sculpture et les beaux-arts à Bombay. Dès 2002, il participe à de nombreuses expositions et manifestations internationales telles que : Havana Biennale de Cuba (2003), "I love my India" à Séoul (2003), "Move on India, vidéo festival" Corée (2003), "Indian vidéo art" Japon (2004), "Seni, Art & Contemporary" Singapore (2004)...
KETAKI SHETH
Ketaki Sheth est née en 1957 à Bombay. Elle vit et travaille à Bombay. Elle étudie la littérature anglaise à l'université de Bombay et poursuit aux Etats-Unis. Ketaki Sheth obtient le "Sanskriti Award for Indian photography" en 1993. Elle participe à de nombreuses expositions collectives ou individuelles en Inde, Grande-Bretagne et Etats-Unis. Elle publie en 1999 "Twinspotting", une série de photographies de jumeaux, et en 2006 "Bombay Mix", une série de photographies des rues et de la population de Bombay, introduite par un texte de Suketu Mehta.
BHARAT SIKKA
Bharat Sikka est né en 1973 à Karnataka. Il commence ses études en études en Inde avant de les poursuivre à la Parson School of Art de New York, tout en faisant ses débuts de photographe. Il vit et travaille essentiellement à New-York.
Parallèlement à son travail de photographe de mode - Vogue, Marie-Claire Italie, ID, Wallpaper- Bharat Sikka réalise depuis plusieurs années un travail personnel ayant pour principal sujet l'homme moderne en Inde. "Je voulais alors simplement observer la présence de l'homme dans son environnement propre" BS. Il étend ses recherches à la diaspora indienne : maharadjah, célébrités, familles recomposées, multiraciales ou encore déracinées.
Il a exposé, entre autres, à l'Artist Place de New York en 2003, à Paris Photo en 2005, à la Galerie Valerie Cueto, ainsi qu'à l'Espace Vuitton en 2006. Il a été élu meilleur photographe de l'année 2005 par Time Magazine.
RAGHUBIR SINGH
Raghubir Singh est né en 1942 dans le Rajasthan, et est décédé en 1999. Il est considéré comme l'un des pionniers de la photographie couleur. Ce photographe reconnu dans le monde entier a su réinventer l'usage de la couleur dans un médium qui dans les années 1970 était encore ignoré. Connu pour sa technique d'organisation de l'espace et son utilisation contrôlée de la couleur, le travail de Raghubir Singh reflète les multiples facettes de l'Inde contemporaine. Ses œuvres font partie des collections permanentes de nombreux musées internationaux dont le Museum of Modern Art (MoMA), New York, l'Art Institute of Chicago et la Tate Modern, Londres.
RAJESH PRATAP SINGH
Rajesh Pratap Singh est né en 1969 à sri Ganganagar dans le Rajasthan. Il est diplômé du NIFT (National Institue of Fashion Technology) en 1994 comme la plupart des stylistes indiens de sa génération. Il travaille un temps avec Marzorro s.p.a, tout en continuant à étudier de manière approfondie le design européen. Il crée ensuite Pratap, sa propre ligne de vêtement, une ligne qui se veut le reflet de la femme d'aujourd'hui : moderne, intelligente et surtout indépendante. Il crée aussi par extension Pratap Men, Pratap Couture et en 2000 une ligne de prêt à porter : Rest in Peace (RiP).
Le travail de Rajesh, extrêmement soigné, est subtilement inspiré de son pays d'origine. Il a le souci du détail et de la qualité des matériaux. Son style alliant élégance et confort a su convaincre les milieux de la mode les plus exigeants. Ses collections sont présentes dans de nombreux concepts stores tels que Colette à Paris, Maria Luisa à Hongkong ou encore Le Charme de Fifi et Fafa à Tokyo. Il vit et travaille à Delhi.
ASHOK SUKUMARAN
Ashok Sukumaran est né en 1974 au Japon. Il vit et travaille à Bombay. Il est architecte et artiste média. Il est diplômé de l'école d'Art et d'Architecture de New Delhi et de l'Université Art Media et Design de Los Angeles. L'œuvre de Ashok Sukumaran explore les liens entre espaces physiques, perception humaine, nouveaux médias et architecture. Tous ses travaux récents proposent un art public interactif et une expérimentation des perceptions.
En 2005, il remporte le premier prix UNESCO des arts numériques consacré au thème "La ville et les médias créatifs" pour son projet "Switch", mêlant poésie et pragmatisme.
SOONI TARAPOREVALA
Sooni Taraporevala est née en 1957 à Bombay. Elle étudie à la Queen Mary School de Bombay puis travaille la littérature anglaise, le cinéma et la photographie à l'université d'Harvard. Elle retourne en Inde en 1981 et se lance dans une carrière de photographe indépendante.
NIDHI TULI
Nidhi Tuli est née en 1973 au Cachemire. Elle commence ses études à Delhi. "Ladies special" est le premier documentaire réalisé par Nidhi Tuli. Produit en 2003, il a séduit de nombreux festivals de cinéma et reçu le prix John Abraham du meilleur documentaire en Inde en 2005.
Le succès de ce documentaire lui a permis d'obtenir une bourse auprès du British Council pour suivre un Master de scénariste à la Royal Holloway University de Londres. Elle travaille aujourd'hui sur un nouveau documentaire intitulé Art in Exile. Celui-ci raconte la vie d'exilés Tibétains réfugiés en Inde à Dharamsala et la façon dont l'art permet à ces gens de conserver leur identité et ainsi continuer à lutter pour la libération du Tibet.
PATRICK TUTTOFUOCO
Patrick Tuttofuoco est né en 1974 à Milan (Italie) où il vit et travaille actuellement. C'est l'un des artistes les plus intéressants de sa génération. En débutant en 2000 avec sa première exposition solo à la galleria Guenzani de Milan, son travail a depuis lors reçu une attention et un succès international.
Il a pris part à de nombreuses expositions collectives d'envergure internationale, notamment à Gent, Genève, Bologne...
HEMA UPADHYAY
Hema Upadhyay est née en 1972, à Baroda. Elle a étudié la peinture et les beaux-arts à l'université de Baroda. Le travail de Hema Upadhyay constitue une sorte de chronique sur l'expérience individuelle ou collective que représente la migration et le déplacement forcé. Elle utilise principalement la photographie et la peinture, et se réfère souvent à l'espace domestique, non pas dans le sens d'un repli sécuritaire mais au contraire pour y lire tous les signes de la dislocation, de l'absence même de toute racine. Le déracinement demeure un concept souvent travaillé par les artistes lorsqu'ils réfléchissent à l'espace domestique. Elle vit et travaille actuellement à Bombay, depuis qu'elle a quitté Borada. Bombay est une cité multi-culturelle où chacun vient tenter la chance et la fortune, une cité sans concession qui disloque souvent les corps et les âmes.
CHINTAN UPADHYAY
Chintan Upadhyay est né en 1972 dans le Rajasthan. Il est diplômé de la Faculty of Fine Arts de Baroda. Son œuvre évoque les aspects variés de la culture métropolitaine, explorés à travers divers supports (peintures, installations...). Il travaille sur certains projets avec sa femme, Hema Upadhyay. Il vit et travaille à Bombay. De nombreuses expositions lui sont consacrées, particulièrement en Inde mais de plus en plus à l'étranger.
PAVAN K. VARMA
Pavan K. Varma est né en 1953. Il a étudié l'histoire et le droit à l'université de Delhi. Diplomate de carrière, il a été ambassadeur de l'Inde à Chypre puis directeur du Centre Nehru à Londres. Essayiste de renom, il est aujourd'hui directeur général du Conseil indien des relations culturelles. Il a écrit plus d'une douzaine de livres dont le dernier, "Le défi de l'Inde, pourquoi le XXle siècle sera le siècle de l'Inde" a été publié en France en 2005. Cet essai pose un regard inédit sur l'Inde et accède à une nécessaire et authentique réflexion sur ce pays d'un milliard d'individus et sur les enjeux de son positionnement dans les décennies à venir.
SHILPA CHAVAN
Shilpa Chavan est née en 1973 à Bombay. Diplômée en 1996, Shilpa Chavan trouve son premier emploi en 1998 en tant que styliste pour le magazine Cosmopolitan. Quelques mois plus tard, elle apparaît sur BBC et Channel V. En 1999, repérée par Hemant Trevedi, elle réalise les accessoires du Concours Miss Inde.
En 2000, elle intègre les cours réputés de la Saint Mar-tins School et du College of Fashion de Londres, en conception de bijoux et accessoires de mode. Avec son label : Little Shilpa, elle réalise et commercialise ses créations chez Rare à Paris depuis 2003 et accessoirise Bollywood, de nombreuses émissions de télévision et campagnes publicitaires. Travaillant pour de grands noms de la mode tels Manish Arora, le label britannique Boudicca ou encore Philip Treacy, Little Shilpa tend à devenir une figure incontournable de la mode.
ANITA DUBE
Anita Dube est née en 1958 à Lucknow dans l'Uttar Pradesh. Elle vit et travaille à Delhi. Elle suit une formation en histoire au Lady Shri Ram College de Delhi et en critique d'art à la Faculty of Fine Arts à la MS University de Baroda. Depuis plus de 10 ans, Anita Dube sculpte ses préoccupations. Son approche de la création artistique a toujours été tangente, indépendante et autodidacte. Après avoir essentiellement travaillé le bois au sein de l'Indian Radical Painters and Sculptors Association, elle se consacre depuis les années 90 à la sélection et à la manipulation d'objets : des matériaux industriels (plastique, câble, élément de charpente), des matières utilisées dans l'artisanat (fils, perles de verre, velours), des fragments de corps (os, dents). Détournés de leur fonction initiale, ces objets deviennent les porte-parole de son regard critique sur la société, la politique et la religion.
Elle expose essentiellement en Inde et aux Etats-Unis.
NARESH FERNANDES
Naresh Fernandes est l'éditeur de Time Out Mumbai. Précédemment, il a travaillé pour le Times of India, la Associated Presse de Bombay et le Wall Street Journal de New-York. Il est le coéditeur, avec Jerry Pinto, de "Bombay Meri Jaan", un recueil de nouvelles sur la plus grande ville de l'Inde. Il a co-écrit "Murder of Mills" (1996), un reportage sur le déclin de l'industrie textile de Bombay, et a contribué à "When Bombay Burned" (1993), une collection de reportages et de commentaires sur les émeutes de 1992-1993 à Bombay. Pour le numéro de novembre-décembre 2004 de Time Out Mumbai, il a dirigé le reportage "Mumbai Vision 2010" qui propose des visions futures de la ville pour un renouvellement urbain.
SHILPA GUPTA
Shilpa Gupta est née en 1976, elle vit et travaille à Bombay.
Dans l'Inde des années 92 et 93, au milieu des révoltes culturelles et religieuses, Shilpa Gupta débute sa carrière d'artiste. Bien que travaillant de façon très atypique, elle refuse toute étiquette et préfère considérer son travail comme politique par défaut. Ces premiers travaux possèdent déjà les éléments qui depuis lors caractérisent son œuvre : l'interactivité, le caractère anonyme de ses productions (pas de titre, pas de signature), l'humour. Ses œuvres sont au cœur de la question de la vérité et du mensonge, œuvres non-commerciales, engagées, satiriques, points de vue féminins émergeants de la culture indienne elle-même.
Elle crée des films vidéo, des installations et travaille parallèlement à son art à l'élaboration de programmes informa-tiques, crée des sites Internet et fonde même une maison d'éditions "Shilpa Arts".
SUBODH GUPTA
Subodh Gupta est né en 1964 à Khagaul au Bihar. Il vit et travaille à Delhi. Il travaille les icônes de la culture indienne : la vache, le fer galvanisé des ustensiles de cuisine, le scooter du livreur de lait, la bouse de vache, l'Ambassador... L'œuvre de Subodh Gupta tente de comprendre comment tous ces objets emblématiques d'une culture construisent à la fois les identités individuelles ou collectives et le corps politique de la nation elle-même. Le vocabulaire de Subodh Gupta, au début de son œuvre, était proche de celui de la commémoration - propre à ces drôles de monuments de béton qui essaiment la campagne indienne. Il crée ainsi des anti-monuments à la fois par un travail de décontextualisation et de dématérialisation : objets, marchandises exportées ou subsistances de la colonisation, moments extraits du labeur ordinaire du peuple indien.
JITISH KALLAT
Jitish Kallat est né à Bombay en 1974. Il obtient un BFA à la JJ School of Art et vit et travaille à Bombay. Il se place au sein de la plupart de ses œuvres, en personnage principal, ce qui rend son travail autobiographique. Il utilise des photographies qu'il transfère sur différents supports, contre la peinture qu'il considère comme fictive. Ses œuvres évoquent des paysages urbains avec leurs murs délavés qui portent la trace des graffitis et font aussi référence aux violents contrastes climatiques en Inde (moussons). Il met en scène à la fois des symboles traditionnels de la culture indienne (éléphants, architectures de temples...), et aborde également des problématiques sociales et politiques contemporaines : violence, terrorisme, sida. Parallèlement, ses titres, écrits comme des textes, confèrent un sens humoristique à ses peintures.
REENA SAINI KALLAT
Reena Saini Kallat est née en 1973, elle travaille à Bombay. Contemporaine et individualiste, Reena a développé une œuvre qui est aussi universelle qu'indienne, aussi fragile par sa précision que forte symboliquement. Reena s'inspire de sujets sociaux actuels qu'elle fusionne avec des éléments historiques et de la mythologie indienne. Sa première préoccupation est le statut du symbole dans un environnement chargé politiquement. Elle a exposé avec de nombreux jeunes artistes, principalement en Inde.
SONIA KHURANA
Sonia Khurana est née en 1968 à Saharanpur. Elle étudie au College of Art de Delhi et au Royal College of Art de Londres. Elle vit et travaille à Delhi. C'est son propre corps nu que Sonia Khurana met en jeu dans son travail de vidéaste. Ses films et installations dont les images sont parfois troublées, saccadées, révèlent le mouvement, l'instabilité et la fragilité du corps dans l'espace mais aussi la puissance des forces de gravité qui le régissent. Entre tragique et comique, les œuvres de Sonia Khurana déjouent les codes et les conventions imposées par la société actuelle. Ses œuvres ont été exposées individuellement ou collectivement lors de manifestations internationales.
EVA KOCH
Eva Koch est née en 1953 au Danemark. Elle étudie les Beaux Arts à Copenhague et à l'Université de Barcelone. Elle travaille principalement sur des installations sonores et vidéos, en privilégiant l'interactivité. Elle expose ses œuvres au sein d'expositions individuelles et collectives, son travail est reconnu dans le monde entier.
Eva Koch vit et travaille à Copenhague.
BOSE KRISHNAMACHARI
Bose Krishnamachari est né en 1963 au Kérala. Il fait des études à la School of Art de Bombay, et poursuit avec un Master en Arts Visuels à Londres. Il vit et travaille à Bombay. L'œuvre de Bose est constituée de manipulations d'éléments photographiques aussi bien que d'espaces abstraits, vibrants et colorés. Ses toiles, avec leurs spectaculaires combinaisons de couleurs, ont une base intellectuelle forte. Influencé par le courant conceptuel de l'art moderne britannique, il incite à reconsidérer le rapport entre signifiant et signifié. Il remet en cause la validité de l'image en tant que révélateur d'une signification unique. Il expose individuellement et collectivement, principalement en Inde et aux Etats-Unis.
FRANCO LA CECLA
Franco La Cecla est né en 1950 à Palerme, en Sicile. Il est anthropologiste et enseigne l'anthropologie culturelle à l'Université de Venice à Milan. Il est également consultant pour la Municipalité de Barcelone pour les nouveaux pro-jets de logements. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont certains ont été publiés en France : "Le Malentendu" (2002), "Ce qui fait un homme" (2001), "Je te quitte, moi non plus" (2003). Avec Stefano Savona, il a produit "Light from the Box, Cultures and Televisions", Milan (2006), une recherche photographique sur l'utilisation publique de la télévision s les cultures traditionnelles et indigènes, ainsi que des documentaires et des vidéos. Il vit et travaille à Barcelone.
SUKETU MEHTA
Suketu Mehta est romancier et journaliste. Il est né en 1963 à Calcutta et a grandi à Bombay et New York. Il est diplômé de l'Université de New York et The Iowa Writer's Workshop. Il vit et travaille aujourd'hui à New York.Son premier livre "Bombay Maximum City" remporte le Kiriyama Prize et figure parmi les finalistes du prix Pulitzer 2005. Ses écrits journalistiques ont été publiés par le New York Times Magazine, The National Geographic, Granta, Harper's Magazine, Time, The Village Voice...
Suketu Mehta est également co-scénariste d'un certain nombre de films de Bollywood.
MIRA NAIR
Mira Nair est née en 1957 à Bhubaneshwar, dans l'est de l'Inde. Elle se passionne pour le théâtre qu'elle étudie en même temps que la sociologie à l'Université de Delhi. Elle poursuit ses études théâtrales aux Etats-Unis, à l'Université de Harvard. Elle débute sa carrière comme documentariste. Mira Nair est aujourd'hui l'une des plus célèbres cinéastes de l'Inde. Elle a obtenu un succès foudroyant avec son premier long métrage "Salaam Bombay !" en 1988. Originaire du pays qui produit le plus grand nombre de films au monde, elle apporta la preuve que le cinéma d'auteur pouvait aussi remporter un succès commercial. Sa carrière cinématographique a débuté en 1979 et lui a valu à la fois une reconnaissance universelle et de violentes critiques dans son pays. Ses thèmes de travail favoris sont l'identité, la culture, l'exil.
ALOK NANDI
Alok b. Nandi est né en 1964 à Likasi au Congo. Il est auteur, réalisateur et concepteur indépendant. Ses passions pour le cinéma l'ont poussé à explorer les imag(inair)es de l'Inde, du Japon... Il écrit et conçoit des espaces narratifs, réalise des cdroms, des sites web, des vidéos et prépare des installations. Ses travaux (prix de la Scam 1997 pour urbicande.be, présentation hors-compétition au Prix Mobius 1999, sélection de Transfiction à Imagina 2000 - Village de l'Innovation...) brouillent les pistes de la virtualité à la réalité, ou vice-versa. Il intervient également dans des conférences et donne des cours. Ses écrits s'attachent à une lecture des médias, du cinéma de fiction au film documentaire, en passant par Internet.
Alok Nandi a conçu "Satyajit Ray 70 ans" et a réalisé le spectacle "Les voies de Tagore", avec Sharmila Roy.
CYRUS OSHIDAR
Cyrus Oshidar appartient à la communauté Parsi de Bombay. Diplômé en économie de la prestigieuse London School of Economics, il travaille un temps comme banquier, puis dans l'agence de publicité Saatchi&Saatchi London qui remarque aussitôt son potentiel créatif. II s'installe ensuite à Bombay et en 1997 rejoint l'équipe de MTV Inde comme directeur de la création. En 2001 il est promu vice président de MTV. Son travail a contribué à transformer une partie du secteur publicitaire indien de la publicité et à changer l'image de MW devenue aujourd'hui la première chaîne musicale indienne.
ANAND PATWARDHAN
Anand Patwardhan est né en 1950 à Bombay. Après un Deug de sociologie et de littérature anglaise ainsi qu'une licence en communication (université Mc Gill 1982), il commence une carrière de réalisateur. Ce Michael Moore indien a réalisé de nombreux documentaires sur des sujets sociétaux indiens sensibles, tels que le défis du développement urbain abordés dans "Bombay Our City" (1985), la bombe atomique dans "War and Peace" (2002), ou encore les conflits inter religieux dans "In the Name of God" (1992). Depuis trente ans, il doit affronter les affres de la censure indienne encore très vivace.
MILENA SALVINI
Miléna Salvini : est directrice du Centre Mandapa à Paris, spécialiste des traditions indiennes et de la musique classique. Elle a étudié le contrepoint, la fugue et la composition au Conservatoire de Paris.
Vidya. Elle est une figure de premier plan de la danse indienne. Elle enseigne également au Centre Mandapa.
CLAUDIO BRIZI
Claveciniste et organiste, Claudio Brizi a inventé le claviorgan, instrument qui associe au clavier du clavecin le dispositif des registres de l'orgue. Il a fréquemment travaillé avec Miléna Salvini.
CIE ANGIKA
Fondée en 1997, Angika est d'abord une collaboration artistique entre des chorégraphes basés à Londres et les danseuses de Bharata Natyam Mayuri Boonham et Subathra Subramaniam. Aujourd'hui la compagnie est sans doute l'une des plus inventives au Royaume-Uni dans le domaine de la danse indienne. Par sa vitalité et son approche contemporaine, Angika réinvente et enrichit notamment le Bharata Natyam.
Angika collabore également de façon régulière avec des créateurs de tous horizons, notamment dans le domaine musical pour la conception de la bande-son de ses spectacles. Angika est actuellement artiste associé à The Place, l'institution britannique phare dans le domaine de la danse contemporaine.
ANUREKHA GHOSH & COMPANY
Dès l'âge de 4 ans, Anurekha Ghosh est formée à la danse classique Kathak par Meera Majumdar et Mousumi Sen, puis par Nahid Siddiqui, chorégraphe et enseignant de renom. Elle se familiarise également à l'art du Kalaripayattu, un art martial d'Inde du sud. En 2001, elle fonde Anurekha Ghosh & Company. A l'automne 2001, elle chorégraphie The Veil, première pièce d'importance de la compagnie. A la suite du succès rencontré par ce spectacle, elle conçoit Moments of Give avec le soutien de l'Arts Council of England et la participation des chorégraphes Mark Baldwin et André Gingras. Anurekha Ghosh renouvelle le vocabulaire de la danse Kathak tout en préservant sa pureté. Ses chorégraphies prennent souvent place dans un espace digital, jouant d'une forte intimité entre mondes réels et virtuels. A partir de 2003, la compagnie commence à métisser la danse Kathak avec d'autres danses : dans Bonded Passion, elle rencontre le flamenco, dans Ganges to Nile un dialogue s'instaure avec la danse africaine.
RAJYASHREE RAMAMURTHI
Initialement formée comme danseuse Odissi en Inde, elle est désormais établie à Brighton et conçoit ses propres pièces. Son travail consiste principalement en des performances pluridisciplinaires où la part d'improvisation est plus ou moins importante. Elle aborde aussi de façon régulière la relation entre danse et vidéo.
JEREMY RADVAN
Illustrateur de formation et dessinateur par passion, il pratique le dessin sur ordinateur portable depuis maintenant 6 ans. Il enseigne le dessin dans de nombreuses écoles d'art depuis 12 ans.
STUART SMITH
Fondateur de "Laptop-Jams", groupe innovant consacré aux improvisations audio-visuelles, il a conçu un réseau d'outils dédiés à la performance vidéo en temps réel. Encensé par les musiciens affiliés à Brian Eno, il participe souvent à des performances scéniques avec "Netjacking", logiciel informatique qu'il a élaboré.
DAKSHA
Daksha a toujours été à part dans le monde de la danse indienne. Jeune danseuse Kathak brillante et très respectés, elle s'est toujours aventurées sur de nouveaux territoires, hors des sen-tiers battus. Sa carrière est parsemée d'inventions inattendues et de changements de trajectoires, ce qui n'a pas manqué de confondre admirateurs ou critiques, soucieux de classer les artistes dans des cases étroites. Aussi a-t-elle conçu, par choix et par intuition, des pièces qui ont repoussé les limites et réinventé les codes de la danse indienne. Rares également sont les interprètes qui font preuve d'une excellence égale dans des vocabulaires et styles aussi variés : du Kathak au Mayurbhanj Chhau en passant par la danse contemporaine...
GAURI SHARMA TRIPATHI
Originaire de Nagpur en Inde, Gauri Sharma Tripathi commence la danse à l'âge de sept ans. Disciple de M. Madan Pande (lui-même disciple de Jaipur Gharana), elle apprend le Kathak pendant environ dix ans. Titulaire d'un "Visharad" de Gandharva Mahavidyalaya, elle chorégraphie sa première pièce pour enfant à l'âge de 15 ans. Pour parachever sa formation et devenir une danseuse complète, elle apprend à jouer du tabla, de l'harmonium, mais aussi le chant. Elle émigre aux Etats-Unis en 1998 et fonde sa propre école ; elle enseigne et danse aujourd'hui dans le monde entier. Elle s'est notamment produite ces dernières années au Royal Festival Hall de Londres, à Berlin dans le cadre du Festival Bombay, mais aussi au Nigeria, en Suisse, et également en Inde.
RUKMINI CHATTERJEE
Rukmini Chatterjee est issue d'une famille bengalie, elle commence dès son plus jeune âge à apprendre le bharata natyam avec la célèbre danseuse classique Mrinalini Sarabhai. Elle s'installe à Paris en 1990. Dès lors, elle vit entre deux cultures. Elle est de retour à Bombay en 1999 et 2000 pour deux spectacles qu'elle conçoit et met en scène : l'un, consacré à la déesse Kali, AdyaShakti, l'autre, Panchatatva, évoquant les cinq éléments, avec ses danseurs et des musiciens originaires des cinq continents. En juillet 2002, elle se produit au studio de Lindbury's au Royal Opera House de Londres où elle est acclamée et encensée par la presse. Tout en continuant son périple à l'intérieur des cultures, elle part en tournée avec la compagnie Accrorap dans Anokha, un spectacle qui mêle la danse indienne au Hip-Hop. En janvier 2004 elle crée Ardhanarisvar, une rencontre entre la danse, l'art martial, la musique indienne et la musique occidentale.
SEVERINE COURET
Après des études d'art dramatique au Conservatoire National d'Orléans, Séverine Couret oriente son travail vers une recherche corporelle et s'initie aux arts traditionnels asiatiques : Opéra de Pékin, Khathakali, Mohini-Attam et chant carnatique. Elle pousse plus loin sa pratique avec de nombreux séjours au Kérala et étudie auprès du Maître Govindankutty Nayar grâce à une bourse du Ministère des Affaires Étrangères et de l'Indian Council for Cultural Relations.
ELIANE BERANGER
Eliane Béranger appartient à la deuxième vague des pionniers de la culture indienne en France, depuis la fin des années 70. Praticienne en amateur du style Bharata Natyam, elle est régisseuse de tournée pour les troupes de Kathakali et autres arts du Kerala invités. Pour elle, les danses traditionnelles de l'Inde appartiennent au monde contemporain de la danse, monde dans lequel, elle œuvre aussi depuis longtemps sous différentes modalités. Son parcours peut se définir comme celui d'une interface entre les deux cultures, à travers des présentations de spectacles, des commentaires de démonstrations sur les arts indiens de la scène, pour tout public, des conférences, ou comme conseillère culturelle pour de multiples manifestations. Elle est détentrice d'un doctorat en esthétique, laboratoire d'ethnoscénologie de la Maison des Sciences de l'Homme/Paris-Nord.
PADMINI CHETTUR
Padmini Chettur est née en 1970 et a commencé dès le plus jeune âge à pratiquer la danse traditionnelle indienne Bharata Natyam. En tant que danseuse et chorégraphe elle a adapté le modèle indien méridional classique dans une version contemporaine épurée avec une réelle fraîcheur. En Inde, ses efforts ont longtemps été rejetés par les puristes ; c'est pourquoi bien qu'habitant et travaillant en Inde, elle a mené ses projets des projets avec l'appui des établissements culturels occidentaux. En 1991 elle intègre la compagnie de danse dirigée par Chandralekha, le chorégraphe le plus célèbre de l'Inde, et travaille avec lui pendant neuf années avant de présenter son premier solo "Winds and masks" (1999), suivi par "Brown", "Unsung", "Fragility" (2001) et "Solo" (2003) en trois parties. Elle a été accueillie en résidence à plusieurs reprises notamment en Angleterre et aux Pays-Bas.
SHANTALA SHIVALINGAPPA
Carolyn Carlson est née en 1943, à Oakland, USA. Elle dirige le Centre Chorégraphique National de Roubaix Nord-Pas de Calais.
Arrivée en 1971 à Paris, elle est une figure majeure de l'éclosion de la danse contemporaine française, laissant son empreinte toujours couronnée de succès dans des lieux tels que l'Opéra de Paris, le Théâtre de la Ville, le Festival d'Avignon. Danseuse et chorégraphe hors-pair, son parcours la conduit de la direction du Teatro La Fenice à Venise, à celle du Ballet Cullberg à Stockholm et en résidence au Finnish National Ballet et au City Theatre de Helsinki. Chorégraphe invitée par de prestigieuses compagnies, elle crée notamment pour le Nederland Dans Theater et le Ballet de l'Opéra de Paris. D'une maîtrise impressionnante, sa danse, toujours en quête de poésie, se nourrit de ses rencontres avec de grands créateurs tels que les compositeurs Philip Glass, René Aubry, Gavin Bryars, Kaija Saariaho, et les danseurs Larrio Ekson, Jorma Uotinen, Marie-Claude Pietragalla, Dominique Mercy, Tero Saarinen.
SHANTALA
Shantala est née à Madras. Élevée à Paris, Shantala est formée dès son enfance à la danse indienne, d'abord par sa mère, la danseuse Savitry Nair, puis par le maître Vempati Chinna Satyam dans le style Kuchipudi. Shantala se produit en solo, accompagnée de ses musiciens dans de nombreux théâtres et festivals, avec le désir de faire connaître le Kuchipudi en occident. En Inde comme en Europe le public la reconnaît comme une grande danseuse, sa très haute qualité technique s'alliant à une grâce et une sensibilité remarquables. Depuis l'âge de 13 ans, elle a aussi eu le rare privilège de travailler avec les plus grands : Maurice Béjart ("1789...et nous), Peter Brook (pour qui elle interprète d'abord Miranda dans "La tempête", puis Ophélie dans "La Tragédie d'Hamlet"), Bartabas ("Chimère"), Pina Bausch ("O Dido" et "Néfès") et aujourd'hui avec Carolyn Carlson. Autant de rencontres qui font de son expérience artistique un parcours exceptionnel. Aujourd'hui, Shantala partage son temps entre création de nouvelles chorégraphies, les tournées de ses spectacles en solo, et la collaboration avec différents artistes occidentaux dans l'exploration de la danse et de la musique.
RAGHUNATH MANET
Danseur, chorégraphe, musicien, chanteur, Raghunath Manet est tout cela à la fois. "Noureev indien" et fils spirituel de Ram Gopal", Raghunath Manet est considéré comme le plus grand danseur indien. S'il fascine autant, c'est parce qu'en plus d'être un danseur et un chorégraphe exceptionnel, il est un compositeur et un musicien reconnu avec une quinzaine de disques à son répertoire. Couronné par la critique indienne, Raghunath Manet représente à lui seul la forme masculine du Bharata Natyam, danse classique de l'Inde du Sud. Originaire de Pondichéry (ancien comptoir français de l'Inde), cet ambassadeur des arts traditionnels est l'un des meilleurs représentants du bharata natyam (danse classique de l'Inde du sud) et de la veena (luth très ancien de la même région) ; en 1995 il obtient la médaille d'or en musique et en danse de l'Académie de Madras. Alors que la danse féminine de l'Inde est assez bien connue en Occident, la danse masculine est restée oubliée depuis Ram Gopal, ce légendaire danseur dans les bras duquel a pleuré Nijinsky et qui a dansé vers 1950 au théâtre des Champs Élysées.
SUKETU MEHTA
Suketu Mehta est romancier et journaliste. Il est né à Calcutta et a grandi à Bombay et New York. Il est diplômé de l'Université de New York et The Iowa Writer's Workshop. II vit et travaille aujourd'hui à New York. Son premier livre "Bombay Maximum City" remporta le Kiriyama Prize et figura parmi les finalistes du prix Pulitzer 2005. Ses écrits journalistiques ont été publiés par le New York Times Magazine, the National Geographic, Cranta, Harper's Magazine, Time, The Village Voice... Suketu Mehta est également co-scénariste d'un certain nombre de films de Bollywood.
Bombay Maximum City, 2004
Le livre est un documentaire littéraire. Suketu Mehta écrit sur Bombay avec passion et rage et présente cette mégapole ravagée par la corruption, les gangsters, les mouvements politiques néo-fascistes. C'est une série de portraits qui révèlent les multiples facettes de la cité.
RADHIKA JHA
Née à New Delhi, a grandi à Bombay, puis commence ses études dans un pensionnat himalayen avant d'obtenir une bourse pour les Etats-Unis, avant de découvrir la Suisse et la France. A travaillé pour l'ONU, la Rajiv Gandhi Foundation et l'Alliance Française, écrit régulièrement pour l'Hindustan Times et Business World, avant de se faire connaître par les romans qui exhalent de délicats parfums, et de sensuelles et amusantes descriptions des villes. Ses romans ont été traduits chez Picquier : "L'Odeur" (prix Guerlain en 2002), "L'Éléphant et la Maruti"... Elle a également rédigé le texte accompagnant les photos d'Olivier Föllmi pour "Hommage à l'Inde".
SHASHI TAROOR
Assistant de Kofi Annan, écrivain, Shashi Taroor navigue des affaires internationales à l'écriture, ce qu'on peut facilement retrouver dans ses romans évoquant douloureusement la partition, la place des religions et des castes, de la violence et de la corruption. Optimiste, il utilise ces thématiques pour mieux souligner l'importance de la démocratie dans son pays. A publié : "Le Grand Roman Indien", "L'Émeute", "Le sourire à Cinq Dollars".
TARUN TEJPAL Loin de Chandigarh
Écrivain-journaliste, journaliste-écrivain, Tarun Tejpal navigue entre ces deux pôles comme beau-coup de romanciers le font en Inde. Directeur du journal d'investigation Tehelka, il enquête régulièrement sur la corruption indienne, et sait souligner les travers de la politique, ici comme ailleurs. Ce qui est plus dangereux ici qu'ailleurs. Plus connu en France par son premier roman "Loin de Chandigarh" qui est un succès d'édition salué par VS Naipaul, il utilise l'humour, l'amour et l'érotisme pour peindre une Inde moderne entre ville et montagnes himalayennes, entre quêtes individuelles et force du collectif, passé et présent.