De la transe au brass band rajasthani, c'est à un véritable voyage musical indien que nous convie la première édition du Festival des musiques du monde contemporain pendant trois journées intenses et éclectiques qui auront lieu du vendredi 8 au dimanche 10 juin à la Cité internationale universitaire de Paris…
Climats - Festival des musiques du monde contemporain
Au travers de CitéCulture, son centre culturel, la Cité internationale universitaire de Paris développe un projet culturel original, en cohérence avec son identité propre et centré sur l'art et la culture tels qu'ils s'inventent aujourd'hui dans le monde. C'est dans ce cadre qu'elle organise le festival Climats, dont la première édition se déroulera du vendredi 8 au dimanche 10 juin 2007. La Cité internationale souhaite ainsi offrir, au public comme aux artistes, un moment de découvertes et de rencontres artistiques unique en son genre par la nature de sa programmation et par l'identité du lieu dans lequel il tient place. La Cité internationale réunit en effet dans un même espace l'accueil d'artistes et d'intellectuels, 5 500 résidents du monde entier et le public parisien, autour d’activités de création et de diffusion. La création artistique contemporaine est au centre de ce projet à un double titre : parce qu'elle se nourrit et s'enrichit dans l'échange entre les cultures et parce qu'elle est porteuse d'une ouverture aux autres et d'une meilleure compréhension du monde. C'est dans le respect de la diversité culturelle que cet enrichissement mutuel peut avoir lieu, qu'il s'exprime en terme de métissage ou de confrontation, plutôt que dans une dilution des identités dans des formes appauvries par les impératifs marchands. Cette démarche prend tout son sens aujourd’hui dans les débats et enjeux de société autour de la mondialisation, de la globalisation, du multiculturalisme et des replis identitaires …
Elisabeth Louveau, Directrice de CitéCulture
Climats en juin 2007
Un voyage musical indien
Le nouveau projet du festival musical Climats, thématisé pour sa première édition autour de l’Inde, développe l’idée d’une transculturalité comme moteur de l’innovation et de la création musicale, mais aussi, à travers elles, comme regard sensible sur la rencontre et le croisement des cultures. Dépassant les catégories trop souvent compartimentées des pratiques musicales, le festival Climats pose la question de la modernité et de l’innovation dans son rapport aux traditions. Il met en regard les musiques contemporaines occidentales aux musiques traditionnelles savantes ou populaires, et encourage les créations "composites" issues de projets d’artistes, passeurs d’une culture à l’autre, autour de projets communs.
3 jours de voyage à travers l’Inde par le son et la musique. 10 rendez vous pour tous les publics répartis dans différents espaces de la Cité internationale (la Maison internationale, la Maison de l’Inde, le Théâtre) pour des créations, concerts et spectacles, films, rencontres, déambulations et animations, expositions… Ces propositions artistiques seront le résultat d’une résidence d’une semaine de plusieurs artistes, compositeurs et musiciens indiens ou d’autres cultures, venus réaliser différents projets à partir des musiques indiennes, croisant les formes musicales traditionnelles aux expressions contemporaines instrumentales et électroniques.
Benoit Thiebergien, Directeur artistique de Climats
Programme
Vendredi 8 juin 2007
19h00 – Maison internationale – Salon Rockfeller - Benares, Bombay, Calcutta
Portraits sonores de villes indiennes
Jean-François Cavro et projection du film Go to Hell de Lin Delpierre.
21h00 - Maison internationale – La Coupole - Samamsha - Creation
Un voyage musical de la Méditerranée à l’Inde
Keyvan Chemirani (Iran) percussions iraniennes / Stelios Petrakis (Crète) lyra / Prabhu Edouard (Inde) tablas / Sandip Chatterjee (Inde) santoor
22h30 - Bar du Théâtre - Rencontre avec les artistes
Samedi 9 juin 2007
18h30 – Maison internationale – La Coupole – Inspiration from the Three Mystics
Musique traditionnelle de l’Inde du Nord
Dhruba Ghosh Sarangi / Prabhu Edouard (Inde) tablas
19h30 - Bar du Théâtre - Rencontre avec les artistes
21h - Maison internationale – La Coupole - Sarangi String Sound System
Une symbiose de l’art du raga et de l’écriture minimaliste
Dhruba Ghosh (Inde) Sarangi / Ensemble Musiques Nouvelles (Belgique) cordes – direction et composition Jean Paul Dessy / Dj Olive (USA) électronique
23h - Maison internationale – Salle Adenauer – Indian Trans Meeting
Des rythmes traditionnels aux tempos électroniques
DJ Olive (USA) électronique, platines invite Prabhu Edouard (Inde) tablas, électronique / Keyvan Chemirani (Iran) percussions / Jessie Lukas (GB) images vidéo
Dimanche 10 juin 2007- Journée tout public
11h - Maison de l’Inde - La naissance du monde
Contes indiens et danse kathakali (à partir de 8 ans) par Nathalie Le Boucher
13h - Maison de l’Inde - Brunch indien
14h30 - Déambulation et spectacle - Parc de la Cité - Jaipur Maharaja Brass Band
La tradition des fanfares du Rajasthan
17h - Maison internationale – Espace Adenauer - Fête du Holi La fête des couleurs
Ashok Pathak, sitar, chant / Jacqui Detraz, tabla / Béatrice Mahe danseuse de Kathak / Thierry Nadalini jongleur de couleurs
Du vendredi 8 au dimanche 10 juin 2007
De 10h à 23h - Maison internationale – Corridor
Exposition de planches de Sarnath Banerjee, dessinateur de bandes dessinées
Benares, Bombay, Calcutta
Portraits sonores de villes indiennes
Pièces électroacoustiques de Jean-François Cavro et projection du film Go to Hell de Lin Delpierre.
Jean-François Cavro est un "artiste du sonore" qui développe parallèlement à son travail de composition un vaste projet sur les paysages sonores, mémoire vivante du monde contemporain. Ce travail sonore s’inscrit dans une réalité urbaine. Son approche de musicien ouvre un champ autre à la lecture classique d’une ville: il nous révèle les sons et la voix de la ville. Par une exploration passant par la collecte d’instantanés sonores, il élabore une cartographie nouvelle. Elle alterne des échelles de sons diverses partant du fond sonore général d’un hall de gare jusqu’au détail comme la voix d’un marchand ambulant dans la rue... vrai puzzle ou kaléidoscope sonore renvoyant aux multiples facettes et images urbaines. I l définit la ville non seulement comme un lieu mais aussi comme une accumulation de mouvements pluriels et d’expériences simultanées. La ville est un véritable palimpseste où se lisent les couches de l’histoire : les bâtiments gardent en eux une mémoire. Ils sont le témoin d’une époque, d’un temps passé, présent ou futur. À l’inverse l’environnement sonore est oublié, fugace, éphémère. Jean-François Cavro fixe cette mémoire sonore en perpétuelle transformation et nous permet de l’analyser et de mieux comprendre ainsi notre société. Celle-ci est de plus en plus urbaine, les sons industriels remplacent un par un les sons naturels. Les villes s’étalent dans une périurbanisation. Jean-François Cavro nous éclaire, par sa démarche, sur l’évolution de ce phénomène. Par ses constats et questionnements, il peut donner des réponses et des orientations à suivre pour les acteurs de la ville. Par son travail minutieux de construction et de déconstruction sonore, le compositeur nous pose ainsi les questions : “Aujourd’hui où vivons nous et que devons-nous écouter ?”. Cette simple question constitue peut-être tout l’enjeu d’une composition musicale conçue dans une réalité sonore urbaine : témoigner de l’identité sonore des villes. Une telle prise de conscience peut sans doute contribuer à révéler la vigueur des lieux dans lequel nous vivons.
Vendredi 8 juin 2007 - 19h
Maison internationale – Salon Rockfeller
Samamsha - Creation
Un voyage musical de la Méditerranée à l’Inde
Keyvan Chemirani (Iran) percussions iraniennes
Prabhu Edouard (Inde) tablas
Stelios Petrakis (Crète) Lyra
Sandip Chatterjee (Inde) Santoor
Deux virtuoses des percussions, dépositaires l’un de la tradition iranienne, l’autre de celle de l’Inde du Nord, se sont rencontrés une première fois au Festival International des Musiques Nomades de Nouakchott/Mauritanie. Cette expérience leur a donné le désir de poursuivre et d’approfondir cette rencontre, de composer un répertoire inédit à partir des percussions, en faisant dialoguer leur tradition musicale respective, persane et indienne, dans un échange fécond. Ils ont choisi d’inviter, pour ce projet, le joueur indien de santoor Sandip Chatterjee et le virtuose de la lyra crétoise, Stelios Patrakis à se joindre à eux, pour un voyage musical inédit des rives de la Méditerranée jusqu’au sous-continent indien. Cette création s’appuiera sur les liens évidents que les deux cultures musicales, moyen-orientale et indienne, ont entretenu depuis des siècles à travers les migrations des populations et les influences mutuelles qu’elles ont exercées l’une sur l’autre. Mais dépassant la tradition, ces quatre musiciens, rompus aux rencontres musicales contemporaines, puiseront dans leurs expériences multiples les bases d’une musique nouvelle nourrie de leurs parcours artistiques respectifs.
Vendredi 8 juin 2007 - 21h
Maison internationale – La Coupole
Keyvan Chemirani,
percussions iraniennes
D’origine iranienne, Keyvan Chemirani est né à Paris en 1968. Il commence à jouer du zarb à l'âge de 16 ans auprès de son père, Djamchid Chemirani, lui-même virtuose du Zarb. "Mon monde musical est celui de la Méditerranée et de l'Orient : il est étonnant de remarquer que dans leurs incroyables diversités et spécificités, les musiques méditerranéennes et orientales gardent un certain esprit en commun. Mes différentes rencontres musicales (flamenco, musique ottomane, grecque, araboandalouse) m'ont permis de mesurer le caractère particulier de chacune de ces traditions, mais aussi des aspects communs parfois très surprenants."
Prabhu Edouard, tabla
Prabhu Edouard est un joueur de tabla d'origine sud indienne. Deux fois lauréat de la bourse du gouvernement indien, Prabhu est un disciple émérite du maestro Pandit Shankar Ghosh auprès duquel il a étudié à Calcutta pendant plusieurs années. Rythmicien versatile ouvert à l'expérimentation musicale, Prabhu a déjà joué et enregistré en compagnie de nombreux musiciens de Jazz, notamment Dave Liebman, Marc Ducret, Chris Hayward, Nicolas Genest, Ravi Magnifique, Ali Delfaut, Magic Malick. Son intérêt pour l'innovation artistique l'a conduit à travailler aux cotés de personnalités telles que : Maurice Béjart, Jean Pierre Drouet, JC Paré (danseur contemporain), Astad Debu (danseur contemporain indien).
Stelios Petrakis, Lyra
Stelios Patrakis appartient à la nouvelle génération de musiciens grecques. Baigné dès son enfance par la tradition musicale crétoise et devenu aujourd’hui l’un des maîtres de la Lyra crétoise, il étend ses goût musicaux et ses rencontres artistiques grâce à la collaboration avec d’importants musiciens grecques et de toutes nationalités. Il se produit avec son propre ensemble en Grèce et à l’étranger ainsi qu’en solo, en collaboration avec des compositeurs et des ensembles musicaux, aussi bien pour des concerts que des enregistrements. Il a enregistré deux albums en soliste, qui ont reçu un accueil chaleureux tant du public que de la presse grecque et internationale. Il construit lui-même les instruments qu’il joue.
Sandip Chatterjee, Santoor
Révélé comme musicien prodige dès l’âge de huit ans, Sandip Chatterjee, élève de Pdt Tarun Bhattacharya (lui-même disciple de Pdt Ravi Shankar), puis du maître Pdt Ajay Chakraborty, devient rapidement un virtuose, honoré par de nombreux prix. Considéré dès lors comme l’un des joueurs de santour les plus prometteurs de l’Inde, il a entamé très rapidement une carrière internationale.
Inspiration From the Three Mystics
Musique traditionnelle de l’Inde du Nord
Dhruba Ghosh Sarangi (Inde)
Prabhu Edouard tablas (Inde)
Dhruba Ghosh (Bombay - 1957) enseigne et vit entre Bombay (Inde) et Bruxelles. Il est le fils du grand joueur de tabla Nikhil Ghosh, concertiste et auteur du livre "Fundamental of raga, with a new system of notation (Bombay 1968). Après avoir étudié le chant et la rythmique avec son père, il a appris le Sarangi avec Sagiruddin Khan, lui-même musicien de l’école de Bundu Khan. Ce remarquable joueur de Sarangi s'est efforcé de rendre l'honneur du solo à cet instrument qui ne servait autrefois qu'à l'accompagnement vocal. Il enseigne à l’Académie Sangit à Bruxelles et au Conservatoire Royal de Liège. Dhruba Ghosh est reconnu en Inde comme l’un des plus grands maîtres du Sarangi. Fils, petit-fils et arrière petit-fils de grands musiciens de Bombay, il porte en lui le meilleur d’une tradition musicale millénaire dont Bombay est le creuset. Le Sarangi est un instrument de la famille des cordes frottées. Son cousin occidental est le violoncelle.
Ce concert traditionnel exploite les sonorités exceptionnelles de cet instrument dans un répertoire classique revisité par l’interprète.
Samedi 9 juin 2007 - 18h30
Maison internationale – La Coupole
Sarangi String Sound System
Une symbiose de l’art du raga et de l’écriture minimaliste
Dhruba Ghosh (Inde) Sarangi
Ensemble Musiques Nouvelles (Belgique)
Jean-Paul Dessy (Belgique) direction et composition
Dj Olive (USA) électronique
EMN : David Nunez, Antoine Maisonhaute, Erik Sluys,
Nicolas Marciano, Claire Lechien (violons)
Dominica Eyckmans, Pierre Heneaux (altos)
Jean-Paul Dessy, Jean-Pol Zanutel,
Marine Horbaczewski (violoncelles)
François Haag (contrebasse)
Non content d’être le détenteur d’une tradition qu’il transmet et préserve, Dhruba Ghosh est aussi un musicien ouvert sur les mondes sonores occidentaux d’aujourd’hui. Dhruba Ghosh est un de ces rares grands maîtres indiens de la trempe d’un Ravi Shankar – on se souvient de ses collaborations avec Philip Glas ou Michaël Nyman – à pouvoir être un passeur entre la modernité occidentale et l’Inde éternelle. Il connaît, comprend et apprécie les musiques occidentales d’aujourd’hui. Dhruba Ghosh s’est ainsi produit plusieurs fois avec le violoncelliste, chef d’orchestre et compositeur Jean-Paul Dessy, très actif sur le terrain des musiques émergentes, dans des concerts où se rencontraient leurs instruments cousins au cours d’improvisation mêlant leurs horizons respectifs. Ces concerts leur ont donné l’envie d’aller plus loin. D’inventer une musique qui conjuguerait l’indianité et l’écriture occidentale, le son immémorial et les sonorités actuelles, instruments séculaires et électro, la contemplation et la pulsation… Le Sarangi Strings Sound System est un orchestre d’un genre nouveau où Sarangi, violons et violoncelles se fondent en une sorte de consort transculturel, symbiose de l’art du raga et d’une écriture de filiation minimaliste. Dhruba Ghosh, Jean-Paul Dessy et les musiciens de l’Ensemble Musiques Nouvelles et Dj Olive ont ainsi créé un monde musical mutant, "métaphonique", à la fois très indien et très actuel.
Samedi 9 juin 2007 - 21h
Maison internationale – La Coupole
Ensemble musiques nouvelles
6 décembre 1962 - Le studio 1 de l’Institut National de Radiodiffusion accueille un concert qui fit événement et qui fera date. Quelques musiciens – et non des moindres : les frères Kuijken, Robert Kohnen, Francette Bartholomée…- rassemblés autour de Pierre Bartholomée qui les dirige et après des semaines de préparation acharnée, donnent en création une des œuvres les plus prospectives de son temps : "Répons" d’Henri Pousseur. Se trouve également au programme de ce concert la deuxième sonate d’un jeune compositeur français alors inconnu : Pierre Boulez. L’Ensemble Musique Nouvelle était né et ce fut le début d’une grande aventure musicale à laquelle s’associèrent des musiciens tels que Philippe Boesmans, Walter Boeykens, Patrick Davin, Bernard Foccroule, Georges-Elie Octors ou Jean-Pierre Peuvion. Musique Nouvelle, au cours de son histoire, a créé des œuvres de compositeurs marquants tels Berio, Cage, Scelsi, Schnittke, Stokhausen, Radulescu, Takemitsu, Xenakis … Musiques nouvelles a toujours opiniâtrement tenu le cap de la nouveauté et de l’exigence en matière de création musicale, navigant dans des mers souvent incertaines et parfois tempétueuses. Musique Nouvelle inscrit désormais son nom au pluriel afin de marquer son ouverture à la pluralité des mondes sonores d’aujourd’hui et après avoir longtemps bivouaqué à Liège et à Bruxelles se trouve maintenant basé à Mons au sein du Centre Culturel Transfrontalier le manège mons.
Jean-Paul Dessy, compositeur
Compositeur, Jean-Paul Dessy a écrit des musiques de scène notamment pour Hussein Chalayan, Jacques Lassalle, Nicole Mossoux et Patrick Bonté… Il a co-écrit avec Christian Fennesz, Scanner ou Dj Olive des œuvres mêlant son écriture à leurs pratiques électroniques. Il a reçu le Grand Prix Gilson des Radios Francophones Publiques à Montréal en 1997 ainsi que le prix Fuga de l’Union des compositeurs belges en 1999. Ses œuvres ont été jouées dans toute l’Europe, au Canada, aux Etats-Unis, en Russie, en Chine, au Japon. Violoncelliste, Jean-Paul Dessy a appartenu au groupe Maximalist! et a fondé le Quatuor Quadro qui a créé plus d’une trentaine d’œuvres nouvelles. Il a créé de nombreuses œuvres (solos ou concertos) dont il est le dédicataire (Victor Kissin, Claude Ledoux, Frederic Rzewski, Hao-Fu Zhang ...) et assuré les premières exécutions belges d’œuvres d’Olivier Messiaen, Giacinto Scelsi, Alfred Schnittke, Tan Dun, Eric Tanguy …
Chef d’orchestre, Jean-Paul Dessy a enregistré à la tête de l’Orchestre de Chambre de Wallonie l’intégrale des œuvres pour orchestre à cordes de Giacinto Scelsi et de Witold Lutoslawski. Il a dirigé en création, principalement avec l’ensemble Musiques Nouvelles dont il est le directeur musical, une cinquantaine d’œuvres nouvelles (Iancu Dumitrescu, Philip Glass, Rioji Ikeda, François-Bernard Mâche, Horatio Radulescu, Fausto Romitelli, Atau Tanaka, Dmitri Yanov-Yanovsky…). Hors champ classique, Jean-Paul Dessy a été vu aux côtés de chanteurs comme Arno, An Pierlé, Stephan Eicher, William Sheller ou Louis Chedid, de groupes tels Divine Comedy, Venus ou Hooverphonic, de Jazzmen tels Palle Danielsson, Paolo Fresu ou Diederick Wissels, de chorégraphes comme Anne-Teresa De Keersmaeker ou Wim Vandekeybus.
Indian Transe Meeting
Des rythmes traditionnels aux tempos électroniques
DJ Olive (USA) électronique, platines
Jessie Lukas (GB) images vidéo
Prabhu Edouard (Inde) tablas, électronique
Keyvan Chemirani (Iran) percussions
Quatre artistes passionnants, d’univers et de styles musicaux différents, se rencontrent à la Cité internationale pour nous emmener dans une aventure sonore, musicale et visuelle inédite, entre percussions digitales, tempi électroniques et images numériques. DJ Olive est un des principaux représentants, avec DJ Spooky, de la scène "illbient" new-yorkaise, subtil mélange d'ambient viral, de paysages sonores urbains et de rythmes drum'n bass et dub. Prabhu Edouard, virtuose des tablas, mutiplie les rencontres artistiques de la tradition aux musiques électroacoustiques.
Keyvan Chemirani sillonne le monde avec son zarb à la rencontre des autres cultures.
Le VJ britannique Jessie Lukas multiplie les expérimentations vidéo : spectacles de danse/vidéo, mix vidéo dans divers festivals. Lors de sa collaboration avec "Olli and the Bolliwodd orchestra", il mixe et transforme en direct l’univers visuel de l’Inde, des scènes de la vie quotidienne aux images des films Bollywood. Électronique vs traditionnel, mix vs acoustique ? Non, redéfinition du processus de création musicale, au-delà des genres, au-delà des images convenues de certaines pratiques trans-systématiques.
Samedi 9 juin 2007 - 23h
Maison internationale – Espace Adenauer
Jessie Lukas - VJ
Lors de ses études en Angleterre, JeSs débute sa carrière de VJ. Cette forme artistique naissante outre-Manche est encore inconnue en France. De retour en Bretagne, il décide de continuer ses expérimentations vidéo : spectacle de danse/vidéo, mix vidéo dans divers festivals. Il retourne également en Grande-Bretagne pour mixer (AVIT Brighton,Streamaudio, Astral Phoenix). Par la suite, inspiré par la communauté outre-Manche, JeSs crée le forum VJ France (le réseau des VJs francophones). Celui-ci permet aux VJs de converser, d"échanger et surtout de se rencontrer. Grâce à ses rencontres, JeSs, accompagné de Miss~Chémar, Dulce et Aalto fondent le collectif “Studio VJ”. Le collectif assure les visuels des soirées Suburbahn (UBU, Rennes), organise des soirées dédiées aux VJs à Nantes (Play Pause). De plus, en collaboration avec DiagnosTIC et Lombric Images naît le festival “Emprunt Digital” (Rennes) qui leur permet d"inviter des VJs étrangers. En parallèle, JeSs crée l’univers visuel du groupe “Olli & the Bollywood orchestra”, ce qui le conduit à mixer avec eux sur de nombreuses grandes scènes européennes (Paléo Festival, Vieilles charrues...). Aujourd’hui JeSs s"attache à relier ses qualités de VJ à un travail musical personnel pour présenter son univers audiovisuel au public. eYe HeaR, point de rencontre entre l'ouïe et la vue est le projet phare et continu de JeSs.
DJ Olive
Cofondateur avec ses collègues tripatouilleurs de sons Loop et Once11 du trio "We", DJ Olive est un des principaux représentants, avec DJ Spooky, de la scène " illbient " new-yorkaise, subtil mélange d'ambient viral, de paysages sonores urbains et de rythmes drum'n'bass et dub.
La naissance du monde
Par Nathalie Le Boucher
Contes indiens et danse Kathakali (à partir de 8 ans) “Brahmâ ! Wake up ! Its is time for creation !!!” Réveillé par le dieu tout puissant Vishnu, le dieu créateur Brahmâ se met enfin à l’œuvre. Il crée le ciel, la terre, les mondes obscurs... et l’Aurore... - “My God, What a beauty !“. Le dieu Brahma n’avait jamais créé une Aurore aussi belle... des cheveux rouges flamboyant qui ondulent sur un corps d’une volupté... le coeur de Brahmâ se met à battre la chamade, un désir impérieux envahit tout son corps: il s’élance sur la belle Aurore qui bondit sur la terre et prend la fuite.. Sous la forme d’une jument, elle galope... Brahmâ la rattrape sous la forme d’un étalon et sous le regard ahuri du dieu Vishnu:: - “Ayo Brahma Enda cheyyunu ? please stop it !!!”....
Des dieux qui s’expriment dans un mélange d’anglais indien désopilant et de Malayalam (langue du Kerala) et nous voici projetés en un instant dans l’univers sonore de l’Inde ... Tantôt petit dieu Vishnu, tantôt dieu Brahmâ créant le monde, tantôt l’Aurore fuyant sous la forme d’une jument ou d’un oiseau, Nathalie Le Boucher nous fait revivre la Création et voyager au coeur de l’Inde et de sa mythologie. Nathalie Le Boucher est à la fois conteuse et danseuse de Kathakali, théâtre dansé de l’Inde. Le Kathakali a développé un langage gestuel élaboré et complet qui permet de représenter aussi bien un animal, une fleur, un paysage, un objet que d’exprimer toute la palette des sentiments. Nathalie part en Inde en 1992, elle y séjournera 8 années au cours desquelles tout en poursuivant son apprentissage du répertoire, elle danse dans les temples et enseigne. Aujourd’hui, sur un ton à la fois empreint de sérieux et d’humour, fidèle à l’esprit narratif Indien, elle vient conter les aventures de ces personnages mythiques. En mettant au service du conte la force expressive du Kathakali, Nathalie donne au récit tout son relief et toute son ampleur.
Dimanche 10 juin 2007 - 11h
Maison de l’Inde
Jaipur Maharaja Brass Band
La tradition des fanfares du Rajasthan En Inde, les fanfares font partie de la vie : introduites pendant le potentat anglais au XVIIIème siècle, elles se sont ancrées au Rajasthan d’où elles rayonnent désormais. Originellement destinées aux manifestations royales et aux divertissements princiers, elles se sont maintenues après l’indépendance et ont gagné l’esprit populaire indien. Les instruments européens ont perduré mais les musiciens ont su leur insuffler une âme indienne créant ainsi, à partir de la continuité, une authentique nouveauté. Depuis, les mariages et les fêtes en tout genre, les invitations honorifiques se font en fanfare. Certains messages sont même transmis en musique d’une famille à une autre assurant toujours comme indispensable le lien entre musique et vie quotidienne. La fanfare accompagne indéfectiblement la nouveauté et la réjouissance : elle les annonce et les représente ; là où elle se trouve elle éveille toujours la curiosité et l’envie de déambuler à sa suite pour être mêlé à la joie qui s’annonce. Issu d’une longue tradition, le Jaipur Maharaja Brass Band allie l’incomparable talent de musiciens de fanfare renommés et la virtuosité d’Amrat Hussain, joueur de tablas confirmé. La fulgurance des cuivres – clarinette, trombone, tuba – accompagnés des surprenants tempos des percussions inspire la déambulation du fakir cracheur de feu - qui, au rythme de la musique, danse sur des planches à clous ou sur des sabres ! - et de la danseuse acrobate contorsionniste. Cette fanfare composée de 7 musiciens, d’une danseuse et d’un fakir entraîne le public, au travers d’un patrimoine musical appartenant au Rajasthan, dans de réjouissantes performances et un univers explosif fait de gaieté, de dynamisme, d’énergie dans lequel affleurent sans cesse la grâce et le sacré.
Dimanche 10 juin 2007 - 14h30
Déambulation et spectacle - Parc de la Cité
Fête du Holi - Création 2006
La fête des couleurs
Ashok Pathak sitar, chant
Jacqui Detraz tabla
Sujatha Venkatesch danseuse de Kathak
Thierry Nadalini jongleur de couleurs
Ce spectacle haut en couleur rassemble des artistes indiens et français et s’inspire directement de la fête traditionnelle du Holi. Il réunit chant, sitar, tabla, danse kathak et jonglage autour des quatre Ragas fondateurs de la musique hindustani. Chacun des ragas sera associé à une couleur et à une peinture miniature. Ces miniatures ont été choisies dans le Ragamala, album peint dans le style Mughal hérité de l’époque médiévale et donnant la symbolique du Raga.
Basant - raga de la couleur jaune, symbolise l’amour solaire par la raison et la connaissance. Mais surgit à la mémoire la peine des amants qui tardent à se réunir…
Hindol - couleur bleu, raga représentant Krishna, le Dieu de l’amour, symbole de l’amour irraisonné, volage, sincère, courtois et farceur.
Miyan Ki Malhar - couleur verte. Ce raga de la nuit symbolise une immense espérance. Malgré l’incertitude l’espoir demeure très fort et devient peu à peu sérénité.
Kafi - couleur rouge. Raga joué dans le genre Thumri : "C’est le moment où la passion amoureuse surgit … j’entends une voix céleste, j’écoute mon héros"
La Holi - parfois appelée fête des couleurs ou Phâlgunotsava - est la fête hindoue de l'équinoxe de printemps. Elle célèbre à la fois un sacre du printemps et celui de la fertilité et symbolise le triomphe du "bien" sur le "mal". La Holi est fêtée dans toute l'Inde durant deux jours au cours de la pleine lune du mois de Phâlguna qui se situe en février-mars. On peut l'assimiler aux fêtes de carnaval dans les civilisations occidentales ou au mardi gras... La célébration du Holi se déroule dans une sorte de délire orgiastique : on se jette de la boue et des poudres de couleur et les animaux ne sont pas épargnés. On boit facilement de l’alcool de palme, on assiste même à des représentations pornographiques. Ces jour-là les castes n’ont plus une frontière très définie, c’est un retour au chaos primordial si cher aux shivaïtes. La nuit qui précède la fin du Holi, les gens allument des feux de joie pour chasser les mauvais esprits. Une grosse branche est placée au milieu du feu, pour symboliser Prahlada. Dès que les flammes jaillissent, on retire la branche, comme pour le sauver.
Dimanche 10 juin 2007 - 17h
Maison internationale – Espace Adenauer
Pour en savoir plus sur la fête d'Holi
Corridor
Exposition de planches de Sarnath Banerjee, dessinateur de bandes dessinées L’exposition présentée lors du festival Climats propose de plonger dans l’atmosphère particulière des "romans graphiques" de Sarnath Banerjee au travers d’une dizaine de reproductions des planches de Corridor. Après des études de biochimie à New Delhi et d’image et de communication à Londres, Sarnath Banerjee voyage à travers l’Europe et les Etats-Unis pour se fixer finalement à New Delhi où il devient producteur et réalisateur de documentaires et de soaps indiens. Il dessine des story-boards et illustre des romans pour différents écrivains avant de se lancer dans l’aventure de son premier roman graphique, Corridor, qui voit le jour en 2005. En 2006, il crée une maison d’édition, Phantomville, afin de développer la bande dessinée de création en Inde. En 2007, Sarnath Banerjee est invité au Salon du Livre et présente son deuxième roman graphique, Calcutta.
Du vendredi 8 au dimanche 10 juin 2007- de 10h à 22h
Maison internationale
Pour en savoir plus sur Sarnath Banerjee
Quand ?
Du vendredi 8 juin au dimanche 10 juin 2007
Vendredi 8 juin à partir de 19h
Samedi 9 juin à partir de 18h30
Dimanche 10 juin à partir de 11h
Où ?
Cité internationale universitaire de Paris
Maison Internationale
17 boulevard Jourdan - 75014 Paris
RER B - Station Cité Universitaire
Tram 3 - Station Cité Universitaire
Métro ligne 4 - Station Porte d’Orléans
Noctilien N 21 - Station Porte d’Orléans
Combien ?
Billetterie à la Maison Internationale
Selon les concerts : TP: 10/15€ ; TR (scolaire, étudiant, chômeur) : 5/10€
Résidents CIUP : 3/5€
Pass 3 jours : TP: 45€ ; TR : 30€ ; - 12 ans et résidents CIUP : 15€
Le dimanche : gratuit pour les enfants de - 10 ans
Location
Fnac - Carrefour - 0 892 68 36 22 (0,34€/mn) - www.fnac.com
CitéCulture : 01 43 13 65 96
Billetterie spectacle du CROUS : 01 40 51 37 05
Pour en savoir plus
CitéCulture - Cité internationale : 01 43 13 65 96 – www.ciup.fr