Le légendaire Bally Sagoo, dont les CD emplissent les bacs des disquaires et des médiathèques municipales de la ville de Paris (catalogue), n'était encore jamais venu à Paris jusqu'à ce que Wise et Miss India France en décident autrement (notre présentation). Enfant chéri des plus grands dance floors du monde, Bally Sagoo bénéficie d'une notoriété considérable. Ami de Snoop Dogg, et numéro un des DJ Indien, Bally court le monde pour animer les soirées les plus en vue. Son passage à Paris était donc considéré comme un véritable évènement par des fans venus en nombre à l'Élysée Montmartre pour un show d'anthologie...
Nouvelle version longue !
23h, boulevard Rochechouart, la foule trépigne. Venue en force la communauté pendjabi vient retrouver l'enfant du pays dont l'ascencion reste un exemple pour tous. Issu d'une famille pauvre, émmigré en Grande Bretagne, Bally Sagoo s'est élevé à la force de son talent aux sommets des dance floors et des hit parades du monde entier.
Bally Sagoo nous reçoit dans sa loge avant le concert.
Premier constat, le peu de femmes présentes illustre de façon criante la solitude de nombreux travailleurs indiens loin de leur famille. Situation qui ne devrait pas arranger avec le durcissement constant de la législation contre le regroupement familial. Deuxième constat, tous les âges sont représentés. De 16 à 50 ans, c'est d'abord le compatriote qu'on vient acclamer, profitant de cette opportunité pour retrouver nombre d'amis et de voisins perdus de vue. L'ambiance est donc chaleureuse dans une queue qui s'éternise. Le concert précédent a pris du retard et le démontage d'un volumineux matériel est plus long que prévu. Nous rentrerons finalement avec une heure de retard mais après avoir savouré les joies de nombreuses retrouvailles improvisées.
Les dhols de Shaan-Panjab-Di cassent la baraque !
L'homme Tron qui parlait à l'oreille
L'Élysée Montmartre est une salle immense, sans siège, qui se transforme en un tournemain en discothèque géante. Le concert démarre rapidement par un mix de dhols (voir nos vidéos sur le dhol) et de remix pendjabi dont la rythmique endiablée chauffe très rapidement une assistance pressée d'oublier cette heure d'attente. Quand les dhols se taisent, commencent alors un show totalement unique de Théo Dari dit Laserman, qui manie un faisceau laser tantôt issue de stand sur lequel il se tient, tantôt semblant provenir de ses mains. L'homme bionique, dans son costume directement sorti du film Tron de Walt Disney, maîtrise parfaitement son numéro en donnant l'impression de contrôler des faisceaux laser en une chorégraphie qui, de toute évidence est assistée par ordinateur. L'illusion est parfaite et le public en reste bouche bée ! La stupefaction est de courte durée. Lorsqu'arrive Bally Sagoo, c'est le grand délire dans une assistance en transe lorsqu'il s'adresse directement à elle pour lui demander si elle souhaite du Bollywood ou plutôt du Bhangra. La réponse ne surprend guère ; La majorité exige du pendjabi pur jus et obtient gain de cause !
des faisceaux laser ;)
Bally Sagoo en pleine action pour quatre heures à tout casser !
Tout à ses platines, Bally s'envole pour quatre heures non stop de pure folie. La salle entière est déchirée. Bhangra et bollywood remix explosent tout et ce n'est qu'au petit matin que, fourbus et hagards, les marathoniens du dance floor consentent à s'en décoller pour poursuivre la nuit dans les bras de Morphée. A notre tour, les oreilles encore tétanisées par tant de décibels, quittons l'Élysée Montmartre avec la certitude d'avoir passé une mémorable soirée en compagnie d'un très grand DJ qui, pas sa maîtrise technique et musicale, a redonné un second souffle à une musique indienne déjà très entraînante. Bravo à lui et espérons qu'un public un peu plus occidental saura l'accueillir en plus grand nombre encore si, par chance, il revenait en France...
Laserman, un spectacle visuel du Théo Dari
Liens utiles
Toutes les photos de Bally Sagoo on stage
Notre présentation de Bally Sagoo
Vidéos de dhols
Site de Théo Dari dit Laserman